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Une formation originale

Montignac
Saint-Léon-sur-Vézère (Eglise Saint-Léonce)
08/20/2018 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Trio pour clarinette, alto et piano «Kegelstatt», K. 498
George Gershwin : Trois Préludes
Francis Poulenc : Sonate pour clarinette et piano
Leonard Bernstein : Candide: Ouverture (arrangement Oneto Bensaid)
Max Bruch : Huit Pièces pour clarinette, alto et piano, opus 83: 5. Andante, 2. Allegro con moto, 8. Moderato & 7. Allegro vivace
Thierry Escaich : Trio américain (Suppliques): «Supplique I»

Trio Märchen: Bertrand Laude (clarinette), Manuel Vioque-Judde (alto), Célia Oneto Bensaid (piano)


M. Vioque-Judde, C. Oneto Bensaid, B. Laude
(© Festival du Périgord noir)



Au lendemain de la venue des remarquables lauréats du Concours de Genève, place encore aux jeunes au Festival du Périgord noir, toujours dans la belle petite église de Saint-Léon-sur-Vézère et ici aussi en deux temps.


A 18 heures, avant un récital d’Edgar Moreau, c’est d’abord le Trio Märchen, formé en 2013, qui associe de manière clarinette, alto et piano. Un effectif assez rare mais qui, comme le rappelle l’altiste Manuel Vioque-Judde (né en 1991), n’en a pas moins suscité quelques pages importantes, dont celle, fondatrice, de Mozart, le Trio «des quilles» (1786): radieux, souriant, serein, sans aspérités mais pas sans esprit – bref, tout d’une œuvre composée au cours d’un mois d’août et idéalement programmée en cette fin d’après-midi estival.


Deux membres du trio se mettent ensuite plus particulièrement en avant: la pianiste Célia Oneto Bensaid (née en 1991) donne les Trois Préludes (1926) de Gershwin, rythmant vigoureusement les premier et troisième pour mieux faire ressortir le caractère quasi ravélien du deuxième. Du jazz gershwinien à la Sonate pour clarinette et piano (1962) de Poulenc, enlevée avec beaucoup de sûreté, d’expression et de malice par le clarinettiste Bertrand Laude (né en 1988), c’est Benny Goodman qui fait le lien, puisque c’est lui qui la créa, avec Leonard Bernstein au piano.


Après le bref entracte, c’est précisément Bernstein compositeur que l’on retrouve, avec l’Ouverture de son Candide (1956) transcrite de manière assez bluffante par Célia Oneto Bensaid. Retour à la formation complète pour l’une des partitions les plus importantes qui lui aient été consacrées, les mélancoliques Huit Pièces pour clarinette, alto et piano (1910) de Bruch, du moins quatre d’entre elles – ce ne sera donc pas encore cette fois-ci qu’on les entendra dans leur intégralité, malgré celle (la Troisième) qui sera offerte en bis. Si Bruch s’attache parfois à mêler les sonorités de l’alto et de la clarinette, il leur ménage heureusement des solos, ce qui permet au premier de s’affranchir d’un équilibre qui, peut-être aussi en raison de l’acoustique, ne lui est guère favorable. Le concert se conclut sur la première («Suppliques I») de deux parties du Trio américain (Suppliques) (1994) d’Escaich, un ostinato, fondé sur les lettres du nom de (John) Adams, qui n’en finit pas de s’éteindre.


Formation originale, programme original: il en faut plus pour décontenancer le public du Festival du Périgord noir, décidément curieux et connaisseur, qui manifeste sa grande satisfaction devant cette prestation de qualité.


Le site de Manuel Vioque-Judde
Le site de Célia Oneto Bensaid



Simon Corley

 

 

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