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Soirée commémorative

Verbier
Salle des Combins
07/30/2018 -  
Joseph Haydn : Les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix, Hob. XX:1
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 4, opus 58

András Schiff (piano)
Orchestre du Festival de Verbier, Gábor Takács-Nagy (direction)


A. Schiff, G. Takács-Nagy (© Nicolas Brodard)


L’été du vingt-cinquième anniversaire du Verbier Festival aura été aussi celui de tous les remplacements. Le record est battu et on ne compte plus le nombre d’annulations, désistements et remplacements de dernière minute qui auront perturbé le programme de cette édition.


Le plus spectaculaire aura été celui de Martha Argerich, qui a entraîné des remplacements en chaîne: Elisabeth Leonskaïa, Lucas Debargue et Seong-Jin Cho ont pris sa place. Auparavant ce furent Gautier Capuçon, Pamela Frank, Denis Matsuev, Marcelo Puente, Janine Jansen, Amanda Forsyth, Pavol Breslik, Yuri Bashmet et plus récemment Iván Fischer, qui sera remplacé entre autres par Simon Rattle, dont ce seront les débuts à Verbier.


Plus spectaculaires ont été l’annulation et le remplacement en quelques heures du pianiste Radu Lupu, annoncés à l’issue de la répétition le matin même du concert. Il a demandé à András Schiff de prendre sa place pour jouer le Quatrième Concerto de Beethoven avec l’Orchestre du festival sous la direction de Gábor Takács-Nagy. Remplacement luxueux car le pianiste d’origine hongroise a donné une interprétation très sereine, magnifiquement construite, avec des trésors de sonorité et un contrôle parfait avec un chef et un orchestre aux petits soins. Comme bis, il a joué la Mélodie hongroise en si mineur de Schubert avec une nostalgie déchirante.


La première partie de ce concert disponible sur medici.tv, qui prolongeait le concert très acclamé dans lequel, au début du festival, Gábor Takács-Nagy a dirigé La Création de Haydn, était consacrée à la célébration du centenaire de la fin du premier conflit mondial. Les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix, données dans sa version originale pour orchestre symphonique, ont vu leurs textes évangéliques remplacés par des lectures en sept langues différentes de poèmes et textes, évocations de la Grande Guerre dans six langues par sept participants à des fonctions diverses au festival. Particulièrement mémorables resteront celles pour le russe du compositeur Rodion Chtchedrine, pour le hongrois du chef Gábor Takács-Nagy, abandonnant un temps son pupitre, et pour le français la lecture du sublime «poème à Lou» Si je mourais là-bas de Guillaume Apollinaire. Moins saisissante que sa version par un quatuor, cette exécution orchestrale a été, dans le grand espace sonore de la tente des Combins, un moment très émouvant grâce à la direction très dramatique et engagée du chef hongrois et l’excellence de cet orchestre.



Olivier Brunel

 

 

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