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Avec sous-titres !

Vienna
Staatsoper
10/11/2001 -  et les 14 et 18 Octobre 2001
Ludwig van Beethoven : Fidelio
Glenn Winslade (Florestan), Gabriele Maria Ronge (Leonore/Fidelio),
Falk Struckmann (Don Pizarro), Kurt Rydl (Rocco)
Otto Schenk (mise en scène), Leo Bei (costumes)
Peter Schneider (direction), orchestre et choeur du Wiener Staatsoper.

Une petite révolution à l’opéra de Vienne ! Les sur-titres avaient depuis toujours été snobés, et voilà que chaque auditeur se voit proposer un sous-titrage individuel, au choix en Anglais ou en Allemand. Un petit écran LCD inclinable est installé au dos de chaque siège ou dans les accoudoirs - un peu comme si chacun avait son libretto placé sur les genoux. Et même les « Stehplatz » (les places debout, pas chères et bien placées, dont sont si fières les Viennois) ont droit à leurs sous-titrages (presque) individualisés. Reste la possibilité pour les réfractaires d’ignorer cette petite merveille technologique et d’éteindre le dispositif.
Le système est paraît-il déjà utilise a New-York et Santa Fe, mais Vienne serait le premier opéra européen a l’avoir mis en œuvre. Une brillante idée en tout cas !
Revenons à l’opéra : Fidelio est étroitement lié a l’histoire de Vienne. Créé au Theater an de Wien en pleine occupation napoléonienne devant un public constitué quasiment exclusivement de soldats francais, ce sera aussi l’un des tous premiers opéras joué dans le nouveau Staatsoper - et il inaugurera sous la direction de Karl Böhm en 1955 la réouverture de ce même Staatsoper détruit durant la guerre.
Si la direction de Peter Schneider est extrêmement satisfaisante, elle ne se caractérise cependant pas particulièrement par son génie. Les scènes avec chœurs sont éblouissantes, l’accompagnement toujours précis, les graduations dynamiques méticuleusement construites - mais d’une manière générale, il manque un peu de ce naturel qui met du sang et de la chair dans les notes. Les rôles masculins sont tous somptueusement défendus, chacun très caractérisé et s’accordant pourtant parfaitement les uns avec les autres : Kurt Rydl le bon vivant, et Falk Struckmann campant avec conviction un Don Pizarro imbus et franchement antipathique, tirent le mieux leur épingle du jeu. Glenn Winslade et Herwig Pecoraro sont également très bons mais quelques défauts minimes (une articulation un peu lourde pour l’un, une projection moyenne pour l’autre) les font passer au second plan. Les voix féminines sont plus controversables : le Fidelio de Gabriele Maria Ronge agace - trop de mimiques, trop surjoué pour être crédible. Son timbre est réellement touchant mais dérape des qu’elle retombe dans ses excès. Ildiko Raimondi a l’une des plus belles voix de la soirée, mais on déplore sa tendance à chanter un peu trop bas.
Ces réserves mises a part, tous les ingrédients sont là pour nous faire passer une magnifique soirée.



Dimitri Finker

 

 

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