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Un spectacle enchanteur et poétique

Geneva
Opéra des Nations
04/26/2018 -  et 28, 29, 30* avril, 6, 8, 9 mai 2018
Henry Purcell : King Arthur
Ed Lyon (Prologue, Guerrier, Berger, Sylvain), Bernarda Bobro (Cupidon, Sirène, Vénus, Elle), Grigory Shkarupa (Prêtre, Génie du Froid, Eole, Il), Keri Fuge (Philidel, Sirène, Nymphe, Honneur), Ivan Thirion (Grimbald, Homme, Comus), Anders J. Dahlin (Prêtresse, Guillamar, Homme), Chloé Chavanon (Prêtresse, Bergère, Esprit de Philidel, Nymphe, 1re Sirène), Iulia Elena Preda (Esprit de Philidel, Bergère, Nymphe, 2de Sirène), Mi-Young Kim (Esprit de Philidel, Nymphe), Nauzet Valerón (Prêtre, Esprit de Philidel, Homme), Phillip Casperd (Sylvain, Paysan), Harry Draganov (Esprit de Philidel, Homme), Simon Guélat (King Arthur), Cédric Leproust (Merlin, Albanact), Thomas Scimeca (Osmond), Benjamin Jungers (Oswald, Guerrier, Aurélius), Stéphane Comby (Conon, Albanact, Guillamar), Sylvain Dufour (Aurelius, Philidel), Laure Aubert (Emmeline), Paul Laurent (Mathilde, Grimbald)
Chœur du Grand Théâtre de Genève, Alan Woodbridge (préparation), Cappella Mediterranea, Leonardo García Alarcón*/Monica Pustilnik (direction musicale)
Marcial Di Fonzo Bo (mise en scène), Maxime Contrepois (assistant à la mise en scène), Catherine Rankl (décors), Pierre Canitrot (costumes), Yves Bernard (lumières), Cécile Kretschmar (maquillage et coiffure)


(© GTG/Carole Parodi)


Créé en 1691 à Londres, Le Roi Arthur d’Henry Purcell relève de ce qu’il est convenu d’appeler le « semi-opéra », soit un mélange de théâtre parlé et d’interventions musicales alternant drame et humour. La partition n’a jamais été publiée et il n’en subsiste que des fragments lacunaires, alors que le livret de John Dryden a, lui, survécu dans son intégralité. Dans ces conditions, on comprend que chaque nouvelle production de l’ouvrage est différente des précédentes, compte tenu des choix opérés pour le texte et la musique. Ainsi, pour cette série de représentations genevoises, le chef Leonardo García Alarcón est allé puiser dans d’autres musiques du compositeur, tandis que le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo – arrivé tardivement sur le projet – a décidé de garder le texte original, sans réécriture, avec seulement quelques réarrangements pour condenser l’intrigue. Le résultat ? Un spectacle enchanteur et poétique, qui allie théâtre et chant en toute fluidité et en parfaite cohérence.


Un simple dispositif de tréteaux occupe le centre du plateau, avec tout autour des toiles peintes représentant des fleurs, des arbres et des animaux, bref une forêt de carton d’une simplicité presque naïve mais au fort pouvoir de suggestion, tant on se prend à imaginer la féerie et les pouvoirs magiques des esprits et des personnages qui vivent en son sein. On mentionnera notamment la scène de l’apparition du Génie du froid dans un immense manteau blanc devant un miroir géant, avec une multitude de flocons tombant des cintres. Contrairement aux solistes vocaux, qui chantent en anglais, les acteurs, très jeunes pour la plupart, interprètent leur rôle en français. Leur jeu est d’une sobriété et d’une simplicité touchantes.


Dans la fosse, la Cappella Mediterranea de Leonardo García Alarcón fait des merveilles, avec un son élégant et soyeux et un sens remarquable de la précision et de l’homogénéité. Les tempi alanguis renforcent l’impression de rêverie et d’enchantement. Le Chœur du Grand Théâtre de Genève offre une superbe prestation et le plateau vocal est de très haut niveau. On relèvera notamment la basse Grigory Shkarupa, Génie du froid percutant et émouvant, le ténor Ed Lyon au chant noble et aérien, ou encore la soprano Bernarda Bobro au timbre lumineux. Un enchantement qui fera date.



Claudio Poloni

 

 

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