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En attendant Barbe-Bleue

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
02/17/2018 -  
Franz Liszt: Von der Wiege bis zum Grabe, S. 107 – Concerto pour piano n° 2, S. 125
Béla Bartók: Concerto pour orchestre, Sz. 116

Simon Trpceski (piano)
Orchestre symphonique de la Monnaie, Alain Altinoglu (direction)


A. Altinoglu (© Marco Borggreve)


« Journey to Bluebeard » : la Monnaie établit des correspondances entre ses concerts et les opéras à l’affiche. Comme la saison se terminera avec une nouvelle production du Château de Barbe-Bleue, couplé avec Le Mandarin merveilleux, l’orchestre donne, en ce mois de février, deux concerts consacrés à Bartók et Liszt, au programme remarquablement équilibré et structuré.


Le second concert, ce samedi, débute avec le rare Du Berceau jusqu’à la tombe (1881-1882), alors que le premier, le 11 février, commençait avec Les Préludes, mieux connus. Menés par Alain Altinoglu, les musiciens restituent d’emblée le juste climat de ce poème symphonique en trois parties, les cordes se distinguant par leur finesse, leur limpidité et leur précision. Elles reflètent le niveau de cette formation qui s’épanouit tant dans la fosse de la Monnaie que sur la scène de la salle Henry Le Bœuf.


Pris d’abord dans des tempi trop lents, le Second Concerto pour piano (1839-1861) de Liszt laisse partagé, et même indifférent, impression en partie due au jeu tantôt effacé, tantôt maniéré de Simon Trpceski. Le pianiste d’origine macédonienne, qui succède à Roger Muraro, chargé du Premier Concerto quelques jours auparavant, montre toutefois un niveau de maîtrise élevé, bien que la sonorité paraisse par moments étouffée. Nous aurions préféré que le soliste exécute sa partie avec plus de présence et d’envergure, mais il se fond avec intelligence parmi les pupitres, cette œuvre n’appelant pas nécessairement une virtuosité extravertie. Un souffle libérateur bienvenu se dégage toutefois à l’approche de la conclusion. Simon Trpceski remercie le public avec une pièce de nature folklorique originaire de son pays, qu’il joue avec le premier violon, Saténik Khourdoïan.


Le Concerto pour orchestre (1943) de Bartók occupe la seconde partie, le premier concert s’étant conclu avec la Musique pour cordes, percussion et célesta. Dans cette œuvre propice à la démonstration de force et de virtuosité, l’orchestre sonne avec rutilance, mais sa prestation demeure nette et clairement structurée, sous la direction vive et rigoureuse du chef français, qui confère un bel élan à cette musique dont il gère admirablement les changements de registres, malgré quelques ralentissements moins appréciés. Le concerto baigne dans un beau halo sonore et révèle la bonne tenue des différents pupitres, particulièrement les cuivres, justes, éloquents et de fait fortement applaudis.


Le site de Simon Trpceski



Sébastien Foucart

 

 

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