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Paresseux et éventé

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/05/2017 -  6, 8*, 10, 11, 13, 14, 16 décembre 2017
Gioachino Rossini : Il barbiere di Siviglia
Michele Angelini*/Elgan Llŷr Thomas (Il Conte Almaviva), Florian Sempey*/Guillaume Andrieux (Figaro), Catherine Trottmann*/Alix Le Saux (Rosina), Peter Kálmán*/Pablo Ruiz (Bartolo), Robert Gleadow*/Guilhem Worms (Basilio), Annunziata Vestri*/Eléonore Pancrazi (Berta), Guillaume Andrieux*/Louis de Lavignère (Fiorello)
Chœur Unikanti, Gaël Darchen (direction), Le Cercle de l’Harmonie, Jérémie Rhorer (direction musicale)
Laurent Pelly (mise en scène, scénographie, costumes), Cléo Laigret (scénographe associée), Jean-Jacques Delmotte (costumier associé), Joël Adam (lumières)


(© Vincent Pontet)


On attendait avec joie cette nouvelle mise en scène de Laurent Pelly du Barbier de Séville de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées pour faire passer la pilule amère de La Bohème à l’Opéra Bastille. Las! Déceptions en chaîne!


Pour sa réalisation bien paresseuse d’abord. Laurent Pelly offre comme décor à une œuvre si théâtrale, dont les rouages demandent les artifices du théâtre, portes, fenêtres, rue, etc., le vide ou quasiment car les grandes feuilles de papier à musique qui servent de décor, toutes esthétiques qu’elles soient, n’assurent en rien une fonction dramatique. Les costumes noirs et blancs sont contemporains, pourquoi pas, mais la direction d’acteurs si paresseuse, surtout pour les chœurs, que l’action s’en trouve terriblement affadie. Les acteurs surjouent sans véritable esprit.


La distribution de chanteurs confirmés (car lui succédera, idée excellente, une de «jeunes talents») déçoit aussi: la Rosine de Catherine Trottmann est courte de souffle et de timbre, l’Almaviva de Michele Angelini est trop léger, le Bartolo de Peter Kálmán est grotesque et s’empêtre dans ses vocalises tout comme le Basilio de Robert Gleadow. Tout le monde force et surjoue, surtout le Figaro de Florian Sempey dont le look de bad boy ne surexpose déjà que trop le personnage. Le dispositif à ciel ouvert, on ne le répètera jamais assez, limite terriblement la projection des voix dans la salle. Le Chœur Unikanti ne brille pas par sa précision et est dramatiquement si mal dirigé qu’on a l’impression d’être revenu cinquante ans en arrière.


La direction musicale de Jérémie Rhorer manque de précision, de pétillant, de style même. On n’est jamais dans l’esprit raffiné, comique de Rossini, plutôt dans la tristesse et on a l’impression de boire un champagne éventé.



Olivier Brunel

 

 

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