About us / Contact

The Classical Music Network

Zurich

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Anja Harteros, lumineuse Tosca

Zurich
Opernhaus
10/21/2017 -  et 27, 29 octobre, 1er, 4 novembre 2017
Giacomo Puccini : Tosca
Anja Harteros (Floria Tosca), Brian Jagde (Mario Cavaradossi), Marco Vratogna (Il Barone Scarpia), Valeriy Murga (Cesare Angelotti), Pavel Daniluk (Il Sagrestano), Martin Zysset (Spoletta), Ildo Song (Sciarrone), Claire Schurter (Un pastore), Donald Thomson (Un carceriere)
Chor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (préparation), Philharmonia Zürich, Paolo Carignani (direction musicale)
Robert Carsen (mise en scène), Ulrich Senn (reprise de la mise en scène), Anthony Ward (décors et costumes), Alexander Lowde (collaboration aux décors), Davy Cunningham (lumières)


(© Judith Schlosser)


La reprise de Tosca à l’Opernhaus de Zurich vaut surtout pour la présence dans le rôle-titre d’Anja Harteros. La soprano allemande offre un magnifique portrait de l’héroïne de Puccini, diva jusqu’au bout des ongles, jalouse à souhait, passionnée et excessive, avec une voix ample et majestueuse, parfaitement conduite sur toute la tessiture, aux aigus étincelants et capable de superbes pianissimi. Brian Jagde incarne un Cavaradossi ardent, au timbre solaire et aux aigus sûrs, quand bien même le ténor a tendance à souvent chanter forte, sans beaucoup se soucier des nuances, si ce n’est dans le célèbre « E lucevan le stelle », où sa voix se fait plus lyrique et douce. Marco Vratogna est un Scarpia cynique et sadique, qui n’a jamais besoin d’en faire trop pour montrer toute la cruauté dont il capable. Malheureusement, l’interprète donne parfois l’impression de parler plutôt que chanter, la voix semblant prématurément usée.


Dans la fosse, Paolo Carignani propose une lecture fluide et dynamique de la partition, particulièrement attentif à la tension dramatique. La production de Robert Carsen date de 2009 (voir ici). Comme souvent (on pense par exemple aux Contes d’Hoffmann de Bastille), le Canadien a transposé l’action dans un théâtre : l’acte I se déroule dans une salle aux sièges en velours, le II dans des coulisses et le III sur une scène, Tosca se jetant dans une fosse d’orchestre à la fin de l’ouvrage. Au rideau final, applaudissements nourris pour tous les participants au spectacle et standing ovation pour Anja Harteros.



Claudio Poloni

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com