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Déception

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Eglise
07/24/2017 -  
Franz Schubert : Sonate pour piano n° 23, D. 960
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition

Barry Douglas (piano)


B. Douglas (© Nicolas Brodard)


L’Irlandais Barry Douglas mène tranquillement une belle carrière autant à la scène qu’au disque, même s’il semble se faire plus rare sur les scènes françaises.


Il est difficile de succéder à Grigory Sokolov à quelques heures d’intervalle. Et hélas! pas sur le même instrument car après le moelleux du piano personnel du pianiste russe, Barry Douglas a dû dompter un piano volontiers ferrailleur dans les forte et aux pédales pas vraiment bien réglées. On se souvient d’avoir entendu sous les doigts de Barry Douglas Il y a une vingtaine d’années à la Salle Gaveau un des plus impressionnants Opus 106 de Beethoven... Il est toujours triste d’être déçu par un musicien que l’on place très haut mais ce récital du matin en a été l’occasion.


Barry Douglas aborde le Molto moderato de la Sonate D. 960 de Schubert sans la modération qui convient à cette musique contemplative et si peu propice aux démonstrations tempéramentales: tempi brusqués, phrasés bousculés, exagération des nuances fortes. Et se pose l’éternel problème des grandes reprises chez Schubert. Ne pas les faire facilite grandement la tâche du pianiste mais prive l’auditeur de ce qui participe des «divines longueurs» dont la difficulté réside à leur donner un autre éclairage. Jouée globalement de cette façon, cette sonate n’a pas vraiment révélé son message testamentaire.


On attendait plus des Tableaux d’une exposition joués en seconde partie et desquels Barry Douglas a laissé un excellent enregistrement. Las! Ecoutés à distance respectable de la scène pour tenter d’échapper à la sonorité ingrate du piano, ils ont montré la même volonté de faire de l’effet, cette fois dans la puissance et la vélocité. Une exécution à oublier au plus vite!


Parmi les bis, une Danse hongroise de Brahms subissait le même sort de brusquerie alors qu’«Octobre: Chant d’automne» des Saisons de Tchaïkovski, apaisé et magnifiquement coloré, s’avérait le meilleur moment de ce récital.



Olivier Brunel

 

 

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