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Prudent mais convaincant

Liège
Salle philharmonique
04/30/2017 -  
Franz Schubert: Sonate pour piano n° 23, D. 960
Johannes Brahms: Intermezzi, opus 117
Serge Rachmaninov: Etudes-Tableaux, opus 33

Steven Osborne (piano)


S. Osborne (© Benjamin Ealovega)


Entamé en octobre avec Alexandre Tharaud, le cycle « Piano 5 étoiles » s’achève déjà, cette saison, avec Steven Osborne. Daniel Weissmann, directeur général de l’Orchestre philharmonique royal de Liège, qui organise cette série de concerts, annonce une modification de programme : permutation de la seconde partie avec la première et remplacement des œuvres annoncées dans celle-ci par la dernière Sonate (1828) de Schubert. Comme il l’explique dans un français soigné, le pianiste a sous-estimé ses forces durant la période de travail intense qu’il traverse pour le moment : mieux vaut renoncer à exécuter le second cahier des Etudes-Tableaux de Rachmaninov pour ménager les doigts et les muscles.


Il est vrai que la D. 960 exige un effort moins athlétique, mais le public ne perd rien au change. L’explorant dans ses recoins, Steven Osborne la joue avec un goût irréprochable et une distance émotionnelle qui en préservent le chant, la profondeur et les subtils changements d’humeur. Embellie par de beaux dégradés, la sonorité paraît, en outre, constamment admirable. Cette interprétation habitée n’affiche ni audace ni incongruité mais elle repose sur une pensée claire et une construction rigoureuse, ce qui procure un grand sentiment d’évidence.


Les Intermezzi (1892) de Brahms résument les qualités relevées chez Schubert. La sonorité, d’une grande richesse, parait même encore plus belle, et le jeu, à la fois mesuré et épanoui, captive constamment, le pianiste témoignant beaucoup d’intimé avec l’univers brahmsien. Les Etudes-Tableaux opus 33 (1911) de Rachmaninov montrent ensuite la capacité de Steven Osborne à jouer sur les contrastes, à élargir sa palette et à évoquer les sonorités de l’orchestre sans effet de saturation. Comme dans les pages de Brahms et de Schubert, le pianiste en expose avec conviction le fort pouvoir d’évocation. Ce récital abouti s’achève avec un Prélude du compositeur russe afin de remercier le public.


Le site de Steven Osborne



Sébastien Foucart

 

 

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