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Le piano pour la fin

Gstaad
Eglise de Saanen
02/04/2017 -  
Johann Sebastian Bach : Suite française n° 6 en mi majeur, BWV 817
Franz Schubert : Quatre Impromptus, D. 935, opus 142
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 32 en do mineur, opus 111

Murray Perahia (piano)


M. Perahia (© Miguel Bueno)


La dix-septième édition des Sommets musicaux de Gstaad s’est déroulée du 27 janvier au 4 février. « Petit frère » hivernal du Menuhin Festival, la manifestation est placée, depuis l’année dernière, sous la responsabilité artistique de Renaud Capuçon. Le violoniste français entend conserver la forme et l’esprit du festival, qui mise sur la venue de solistes confirmés en soirée et la découverte de jeunes talents l’après-midi. Son carnet d’adresses permettra, à n’en pas douter, de faire venir de grands noms ces prochaines années. Si 2016 a fait la part belle au piano, c’est le violon qui était à l’honneur cette année, avec notamment Gil Shaham et Viktoria Mullova, sans parler d’une soirée orchestrée par le maître de céans. Le piano était aussi très bien représenté, avec David Fray, András Schiff et Murray Perahia.


C’est devant un public recueilli et très concentré que ce dernier a mis un terme en beauté aux Sommets Musicaux de Gstaad 2017, avec un récital emblématique de son répertoire actuel. Dans la Sixième Suite française de Bach, Murray Perahia a empoigné le piano avec enthousiasme et énergie, mais non sans grâce aussi, en utilisant des tempi naturels et fluides, même si son jeu a pu paraître quelque peu lisse. Tout le contraire des Impromptus de Schubert, avec une interprétation d’une grande intensité dramatique, alliant raffinement et poésie, dans un souci constant du galbe et de la pâte sonore. Pour terminer son récital, le pianiste a choisi la Trente-deuxième Sonate de Beethoven, en avouant son émotion, d’une part parce qu’il jouait cette partition en public pour la deuxième fois seulement de sa longue carrière et, d’autre part, parce qu’il s’agit de la dernière sonate du compositeur. Le Beethoven de Perahia possède sans conteste force, caractère et robustesse, quand bien même le pianiste s’est attaché, comme toujours, à soigner la puissance sonore et à polir son jeu. Une ovation debout a salué la prestation de l’artiste. La dix-huitième édition des Sommets musicaux de Gstaad aura lieu du 26 janvier au 3 février 2018 et mettra le violoncelle à l’honneur.



Claudio Poloni

 

 

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