About us / Contact

The Classical Music Network

Zurich

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Enchantement permanent

Zurich
Opernhaus
12/31/2016 -  et 2*, 4, 6, 8, 10 janvier 2017
Georg Friedrich Haendel : Alcina, HWV 34
Cecilia Bartoli (Alcina), Philippe Jaroussky (Ruggero), Julie Fuchs (Morgana), Varduhi Abrahamyan (Bradamante), Fabio Trümpy (Oronte), Krzysztof Baczyk (Melisso)
Orchestra La Scintilla, Giovanni Antonini (direction musicale)
Christof Loy (mise en scène), Johannes Leiacker (décors), Ursula Renzenbrink (costumes), Bernd Purkrabek (lumières), Thomas Wilhelm (chorégraphie), Kathrin Brunner (dramaturgie)


(© Monika Rittershaus)


Début 2014, une nouvelle production d’Alcina de Haendel signée Christof Loy faisait sensation à l’Opernhaus de Zurich, grâce à une mise en scène subtile, une direction musicale inspirée et surtout une distribution vocale exceptionnelle, emmenée par Cecilia Bartoli dans le rôle-titre. Trois ans plus tard, le spectacle est repris avec le même bonheur, l’enchantement étant toujours au rendez-vous. Le plateau de solistes n’a guère changé, à l’exception du Melisso de Krzysztof Baczyk et surtout du Ruggero de Philippe Jaroussky, qui renouvelle son succès aixois de l’été 2015. La voix du contre-ténor français a gagné en substance, mais le timbre est toujours d’une pureté diaphane, le chant d’une grande noblesse et les vocalises constituent un véritable festival pyrotechnique. Le reste de la distribution est à l’avenant : comme en 2014, Cecilia Bartoli incarne une magicienne fragile, vulnérable et mélancolique, avec un contrôle absolu de la ligne de chant et des « pianissimi »ahurissants. Son Alcina est certes plus convaincante dans les « lamenti » que dans les imprécations, mais la prestation d’ensemble est admirable. On retient aussi la Morgana espiègle et juvénile de Julie Fuchs, qui file les vocalises du rôle avec aplomb, le Bradamante ardent et persévérant de Varduhi Abrahamyan, à la voix chaude et corsée, ainsi que l’Oronte volontaire et bien chantant de Fabio Trümpy.


Le metteur en scène Christof Loy a transposé l’action dans un théâtre de l’époque baroque, où tout n’est qu’illusion. Il signe assurément l’une de ses productions les plus réussies. A la tête de l’Orchestre La Scintilla, la formation sur instruments anciens de l’Opernhaus, Giovanni Antonini exalte la langueur et les richesses harmoniques du chef-d’œuvre de Haendel. La présence de caméras dans la salle laisse augurer d’une captation et, qui sait, de la commercialisation d’un DVD à se procurer toutes affaires cessantes. Quoi qu’il en soit, Cecilia Bartoli – qui est aussi directrice artistique du Festival de Pentecôte de Salzbourg – a tellement apprécié sa collaboration avec Christof Loy qu’elle lui a proposé de mettre en scène Ariodante en juin dans la ville de Mozart, spectacle qui sera ensuite repris cet été. Une nouvelle réussite ?



Claudio Poloni

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com