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Paris
Maison de Radio France
05/12/2001 -  
Serge Prokofiev : Symphonie n° 1 « Classique »,
opus 25

Francis Poulenc : Concerto pour deux pianos
Josef Haydn : Symphonie n° 95


Claire Désert, Emmanuel Strosser (pianos)
Orchestre philharmonique de Radio France, Günther Herbig (direction)

Programme excessivement court (cinquante-cinq minutes) mais fort bien conçu, en somme, autour de la Symphonie
« Classique »
: Haydn tenait évidemment lieu de référence, mais il était aussi bienvenu que rare de mettre également en lumière les affinités réelles de Prokofiev avec le néo-classicisme rythmé et poivré de Poulenc.


Cette symphonie de Prokofiev a décidément du succès à Paris, après Dutoit et le National en janvier 2000, puis Eschenbach et l’Orchestre de Paris en février dernier (voir par ailleurs sur ce site). Ne jouant ni sur le pastiche léger, ni même sur l’humour enjoué, Herbig en donne une lecture solide, tirée au cordeau, avec une belle mise en place qui offre une parfaite lisibilité des différentes voix. Les attaques sont nettes, mais, indépendamment de l’usage de tempi modérés, la verdeur et l’espièglerie ne sont pas au rendez-vous. Nulle sécheresse pour autant, même si cette approche est au fond assez analytique, mais parfois un peu de sérieux et de raideur.


Dans un genre où il n’était guère précédé que de Bach, Mozart (cela s’entend dans le larghetto) et Mendelssohn, Poulenc définit une très grande variété de climats. Claire Désert et Emmanuel Strosser restituent avec aisance cette gamme d’impressions contrastées, alertes puis graves, rêveuses puis frénétiques, par un jeu qui passe de la percussion la plus intransigeante aux touchers les plus évanescents.


Tant par la tonalité (ut mineur) que par la structure d’ensemble, la symphonie de Haydn constituait, en un sens, le modèle de la Symphonie « Tragique » donnée la veille par le même orchestre sous la direction de Saraste (voir également sur ce site). Mais l’interprétation de Herbig est d’une toute autre nature : point de drames ni de surprises, point d’excès, mais rien de lisse pour autant (le vivace final, à la fois puissant et très allant, suffit à en témoigner). Ni baroque, ni romantique : classique, forcément classique.


Concert diffusé sur France Musiques le jeudi 24 mai à 20 heures.




Simon Corley

 

 

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