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Elégance stylistique

Paris
Maison de la radio
02/26/2016 -  
Maurice Ravel : Concerto pour piano en sol
Antonín Dvorák : Symphonie n° 9 «Du nouveau monde», opus 95

Jean-Yves Thibaudet (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Mikko Franck (direction)


J.-Y. Thibaudet


Jean-Yves Thibaudet, quoique moins rare en France qu’il y a quelques années, l’est pour ses admirateurs inconditionnels encore trop. Paris n’a pas à se plaindre avec sa participation annuelle à la saison de l’Orchestre philharmonique et un concert annoncé le 15 avril prochain à la Philharmonie avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Ce pianiste français dont la carrière est surtout américaine et internationale suscite à Paris beaucoup d’enthousiasme comme on a pu l’entendre à la fin du Concerto en sol de Ravel; même le Premier ministre s’est déplacé pour l’entendre et seulement cette partie du concert...


On connaît assez les qualités rythmiques de Thibaudet, excellent interprète de Gershwin, pour imaginer que ce concerto lui va comme un gant. Il en a exalté toutes les facettes jazzy et donné une interprétation techniquement impeccable et d’une grande élégance stylistique. Dans l’élégiaque deuxième mouvement, il s’est effacé avec non moins d’élégance devant la partie orchestrale et les nombreux soli instrumentaux dont l’on a pu se délecter presque trop individuellement dans l’acoustique encore un peu trop fidèle du bel Auditorium de Radio France. Donnée comme bis, une Valse de Schubert extrêmement mélodique calmait un peu les esprits après le pétulant Presto du Concerto de Ravel qu’accompagnait avec beaucoup de minutie Mikko Franck, le nouveau directeur musical de l’Orchestre philharmonique, qui précise dans son éditorial au programme de salle, qu’il a fait ses débuts berlinois avec ce pianiste en jouant l’autre concerto de Ravel.


Mikko Franck, qui dirige assis avec une énergie très militaire rappelant un peu la manière de George Solti, semble trouver rapidement ses marques avec son nouvel orchestre. La Neuvième Symphonie de Dvorák était un moment de pur bonheur, tout en légèreté, permettant de juger les qualités de cohésion de l’orchestre qu’il canalise parfaitement et les très nombreuses individualités qui ont eu l’occasion de briller tout au long de ce magnifique exemple de musique postromantique.



Olivier Brunel

 

 

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