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Relaxation du dimanche matin

Vienna
Konzerthaus
11/28/2015 -  et 29* novembre 2015
Georges Bizet : Symphonie «Roma» – Carmen: Suite & «L’amour est un oiseau rebelle»
Jules Massenet :Méditation de Thaïs
Francesco Cilea : Adriana Lecouvreur: «Io son l’umile ancella»
Giacomo Puccini : Manon Lescaut: Intermezzo de l’acte III & «Sola, perduta, abbandonata»

Ainhoa Arteta (soprano)
Wiener KammerOrchester, Joji Hattori (violon, direction)


A. Arteta (© Royal Opera House)


Il fallait bien regarder l’énoncé du programme: la symphonie de Bizet était la deuxième du compositeur, bien plus laborieuse que sa première (elle aussi en do) et fort peu jouée en concert. L’Orchestre de chambre de Vienne semble prendre l’œuvre à froid dans cette matinée dominicale: une lecture certes honnête, mais des vents un peu verts, des cordes manquant de fondu, et un chef préoccupé par le maintien coûte que coûte d’un tempo allant afin de ne pas ennuyer le public. C’est parfois un peu juste techniquement, et souvent pète-sec. Pas de quoi en tout cas magnifier une partition trop académique.


La seconde partie réservait de bien meilleures surprises: Ainhoa Arteta a la voix, les mimiques et le physique d’une Carmen vénéneuse. La tessiture est large, les graves particulièrement timbrés, et l’assurance scénique sans vergogne. De plus, elle sait s’y prendre avec les critiques musicaux – que faire lorsqu’une si belle femme vous cloue sur votre chaise, vous fixant droit dans les yeux et déclamant «Et si je t’aime... prends garde à toi!». Son plaisir à être sur scène est visible et contagieux dans les divers extraits de Cilea et de Puccini. Le chef et l’orchestre se trouvent aussi bien plus dans leur élément, et proposent un accompagnement d’un soyeux qui faisait défaut dans la symphonie de Bizet.


Autre beau moment, le solo de Joji Hattori, chef invité permanent depuis 2004 – chef/soliste, une tradition de l’orchestre lancée par Philippe Entremont – qui propose une Méditation racée, à l’intonation très sure et loin des clichés vaporeux qui pourraient entourer cette partition. Les curieux iront visiter sa page personnelle pour y découvrir son autre interprétation des expressions «chef» et «baguettes».


Le site de l’Orchestre de chambre de Vienne



Dimitri Finker

 

 

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