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De Montsalvat à l’Upper West Side

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Peralada (Eglise du Carme)
07/31/2015 -  
Franz Schubert : Die schöne Müllerin, D. 795: «Das Wandern ist des Müllers Lust», «Halt», «Am Feierabend» et «Des Müllers Blumen»
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Zauberflöte, K. 620: «Dies Bildnis ist bezaubernd schön»
Richard Wagner : Die Walküre: «Winterstürme» – Lohengrin: «In fernem Land»
Johannes Brahms : Sonntag, opus 47 n° 3 – Trennung (Da unten im Thale), opus 97 n° 6
Hans May : Ein Lied geht um die Welt
Franz Lehár : Friederike: «Oh Mädchen, mein Mädchen» – Der Zarewitsch: «Es steht ein Soldat am Wolgastrand» – Das Land des Lächelns: «Immer nur Lächeln» & «Dein ist mein ganzes Herz»
Emmerich Kálmán : Gräfin Mariza: «Mein Wien»

Klaus Florian Vogt (ténor), Jobst Schneiderat (piano)




Otello de Verdi par Eva-Maria Westbroek, Gregory Kunde et Carlos Alvarez, le Ballet Béjart de Lausanne, Sylvie Guillem, Diana Damrau, Max Emanuel Cencic : pour sa vingt-neuvième édition, le festival de Peralada, pendant environ un mois, vise toujours l’excellence et le prestige. Avec un penchant pour les ténors : Jonas Kaufmann et Piotr Beczala en 2014, Klaus Florian Vogt et Juan Diego Flórez cette année. Le ténor allemand ne s’est pas produit dans les Jardins du château, mais dans le cadre plus intimiste de l’Eglise du Carme, idéalement adapté à ce chant qui ne vise jamais l’effet.


Quatre lieder de La Belle Meunière nous rappellent d’emblée que Vogt est l’antithèse de Kaufmann, par la hauteur de l’émission, la clarté du timbre – qu’on peut trouver monochrome –, la rectitude du chant – qu’on peut trouver trop syllabé. Un chant dont la fraîcheur quasi adolescente, un peu abusivement cultivée d’ailleurs, souligne la proximité de Schubert avec le Volsklied, dans un refus constant de l’éloquence opératique. Il lui faudrait seulement un piano moins carré, moins sonore aussi que celui sans âme de Jobst Schneiderat. La même franchise naturelle caractérise l’air de Tamino, qui traduit ainsi l’émerveillement du prince devant le portrait de Pamina. De même, un extatique « In fernem Land » de Lohengrin, sans doute le plus grand rôle de Klaus Florian Vogt, semble venir tout droit de Montsalvat. A-t-il, en revanche, la voix de Siegmund, héros tragique à la tessiture plus centrale ? La question ne se pose pas pour un récital, d’autant plus que le Chant du printemps inaugure le passage à la lumière de la fin du premier acte de La Walkyrie.



K. F. Vogt (© Toti Ferrer)


La seconde partie, après deux lieder de Brahms de nouveau très proches de l’esprit du Volkslied, emprunte à l’opérette viennoise, surtout à Lehár, s’achevant presque naturellement sur le « Je t’ai donné mon cœur » du Pays du sourire. La voix se déploie ici dans sa puissance radieuse, sans la moindre dureté, sans la moindre facilité racoleuse non plus, si souple que l’aigu peut offrir des pianissimi vaporeux. Des interprétations beaucoup plus proches de Richard Tauber, un Tamino lui aussi, que de Rudolf Schock – Tauber a d’ailleurs créé Friederike, Le Tsarévitch, Le Pays du sourire... et Giuditta, auquel le ténor emprunte son second bis, après avoir chanté le célèbre « Maria » de West Side Story, comme si le chevalier du Graal se réincarnait en un Jet new-yorkais.


Le site du festival de Peralada
Le site de Klaus Florian Vogt



Didier van Moere

 

 

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