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Le prix à payer

Montpellier
Le Corum, Salle Pasteur
07/18/2015 -  
György Kurtág: Quatuor à cordes, opus 1
Franz Schubert: Quatuor à cordes n° 15, D. 887

Quatuor Armida : Martin Funda, Johanna Staemmler (violon), Teresa Schwamm (alto), Peter Philipps Staemmler (violoncelle)


Le Quatuor Armida (© Felix Broede)


A Montpellier, le festivalier ne doit pas mettre la main au portefeuille pour assister aux concerts à 12 heures 30 dans la salle Pasteur du Corum mais plutôt faire preuve de patience. La gratuité de cette série consacrée aux jeunes musiciens a pour conséquence qu’une file de plus en plus importante se forme devant les portes longtemps avant le début du concert. A midi, une fois la salle accessible, les spectateurs se dépêchent de gagner une bonne place avant de patienter, de nouveau, vingt à trente minutes, par exemple en lisant le journal ou en remplissant une grille de mots croisés. Tant que ces concerts resteront gratuits et que le placement sera libre, le phénomène se reproduira.


Il reste pourtant des places au balcon pour assister au concert du Quatuor Armida, fondé à Berlin en 2006 et titulaire d’un premier prix au concours de Genève de 2011 et au concours international de musique de l’ARD de 2012. La formation emprunte son nom à un opéra de Joseph Haydn, «père du quatuor à cordes», selon l’expression consacrée, mais les musiciens préfèrent débuter leur prestation avec le Quatuor (1959) de Kurtág. Influencée par Webern, cette composition en six mouvements bénéficie d’une exécution minutieuse et objective, parfois ludique.


Mais c’est le Quinzième Quatuor (1826) de Schubert qui constitue, et de loin, le plat de résistance de ce concert. Le Quatuor Armida le joue en accusant vigoureusement les contrastes, préférant une approche anguleuse et pugnace de l’ultime quatuor de son auteur au détriment de la subtilité et de la profondeur. La conception s’avère cependant cohérente, notamment grâce à une gestion pertinente des tempi, plutôt serrés. Si elle convenait à la rigueur dans Kurtág, la sonorité, sèche, hétérogène, aigrelette, séduit, cette fois, nettement moins. Le soin porté au phrasé et à la clarté des voix intermédiaires garantit la lisibilité de cette interprétation puissante et explicite mais pas toujours précise, notamment sur le plan de l’intonation.


Le site du Quatuor Armida



Sébastien Foucart

 

 

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