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Duo de choc

Evian
Grange au Lac
07/05/2015 -  
Robert Schumann : Fantasiestücke, opus 73
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 5 n° 2
Dimitri Chostakovitch : Sonate pour violoncelle et piano, opus 40

Gautier Capuçon (violoncelle), Frank Braley (piano)


G. Capuçon, F. Braley (© Matthieu Joffres)


Pour leur deuxième édition sous la houlette du Quatuor Modigliani, les Rencontres musicales d’Evian se tiennent du 4 au11 juillet dans la Grange au Lac, salle à l’acoustique parfaite, entièrement construite en pin et cèdre rouge et sise dans le parc des hôtels Royal et Hermitage. Créées en 1976 par Antoine Riboud, chapeautées par Mstislav Rostropovitch jusqu’à sa mort en 2000, les Rencontres ont connu un vrai succès lors de leurs reprises l’an dernier et elles proposent, cette année encore, une affiche qui n’a rien à envier aux principaux festivals d’été – l’Orchestra de chambre Mahler, Fazil Say, le Quatuor Emerson, Maxim Vengerov, Sol Gabetta, Bertrand Chamayou ou encore Michel Dalberto.


Frank Braley et Gauthier Capuçon, deux complices de toujours, se produisent en cette deuxième soirée. Tour à tour doux et tendres, graves ou désespérés, les trois Fantasiestücke de Schumann enivrent l’auditoire et traduisent la fusion des deux artistes. Au diapason d’une même respiration, les deux instrumentistes prennent le même chemin, empreint à la fois de pudeur et de lyrisme, toujours dans le même tempo et dans la même mesure L’évidente complicité se poursuit dans la Deuxième Sonate de Beethoven Les deux artistes optent pour une fluidité toute romantique dans le premier mouvement, avant un net contraste dans le deuxième, et une allure vive pour le Rondo final.


Après l’entracte, Capuçon et Braley s’attaquent à l’une des sonates «incontournables» du répertoire pour violoncelle et piano, l’Opus 40 de Chostakovitch. Dans l’Allegro non troppo, le violoncelle propose un thème nostalgique avant d’emmener le piano à répondre à ses interrogations. La sonorité chaude dans le grave de Capuçon émeut sans conteste, aidée en cela par le piano de Braley, tour à tour discret ou très présent. L’Allegro qui suit offre des couleurs très particulières dans une interprétation fougueuse et stimulante. Le Largo plonge l’auditeur dans une certaine expectative et lui serre la gorge, tant l’émotion monte crescendo. On retrouve le côté ironique et espiègle du compositeur dans l’Allegro final, superbement tonifié par les deux instrumentistes, très inspirés.


En bis, ils livrent d’abord un exquis «Cygne» de Saint-Saëns, avant de quitter le public sur une très émouvante Vocalise de Rachmaninov.


Le site des Rencontres musicales d’Evian
Le site de Gautier Capuçon



Emmanuel Andrieu

 

 

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