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Le Sacre du Flamenco

Paris
Théâtre national de Chaillot (Salle Jean Vilar)
06/17/2015 -  et 18*, 19, 20, 21, 24, 25, 26, 27, 28, 30 juin, 1er, 2, 3 juillet (Paris), 24, 25 septembre (Luxembourg), 7 (Sainte-Maxime), 28 (Perpignan) novembre 2015, 12 (Rueil-Malmaison), 21, 22, 23 24 (Caen) janvier, 5, 6 février (Créteil), 19 mars (Toulon), 14, 15, 16 (Sceaux), 28 (Maubeuge) avril 2016
Y Olé ! (création)
José Montalvo (chorégraphie, scénographie et conception vidéo), Joëlle Iffrig, Fran Espinosa (assistants à la chorégraphie), Mélinda Muset-Cissé (coordination artistique)
Karim Ahansal dit Pépito, Rachid Aziki dit ZK Flash, Abdelkader Benabdallah dit Abdallah, Emeline Colonna, Anne-Elisabeth Dubois, Serge Dupont Tsakap, Fran Espinosa, Samuel Florimond dit Magnum, Elisabeth Gahi, Rocio Garcia, Florent Gosserez dit Acrow, Rosa Herrador, Chica Nakayama, Lidia Reyes, Beatriz Santiago, Denis Sithadé Ros dit Sitha (danseurs)
Rose-Marie Melka (costumes), Marie Malterre, Didier Despin (assistants aux costumes), Gilles Durand, Vincent Paoli (lumières), Pipo Gomes (son), Sylvian Decay, Pascal Minet (collaborateurs artistiques à la vidéo), Sylvain Decay, Clio Gavagni, Michel Jean Montalvo (infographie), Delphine Caron, Emeline Colonna, Simhamed Benhalima, Fouad Hammani (répétiteurs)


(© Patrick Berger)


Il est bon de constater que l’art de José Montalvo, désormais seul depuis que Dominique Hervieu préside aux destinées de la Biennale de la danse à Lyon, se renouvelle et qu’il s’écarte un peu du modèle avec vidéo obligée qu’ils avaient créé avec de formidables spectacles qui ont fait le tour du monde comme Paradis (1997) ou Le Jardin de Io Io Ito Ito (1999).


Y Olé!, sa nouvelle création, convoque, passage obligé chez tout chorégraphe, Le Sacre du printemps de Stravinski ainsi que les souvenirs d’enfance, ceux de fils de réfugiés du franquisme qui perpétuaient en exil l’amour de leur patrie par des fêtes mêlant flamenco et musique sentimentale au goût du jour. Et comment ne pas voir dans ce spectacle, même s’il se défend de la moindre connotation politique, une allusion au problème des réfugiés avec cette barque projetée sur un fond d’écran qui se remplit au fur et à mesure de l’image des danseurs et qui reste, avec un paysage maritime, dans ce spectacle le seul élément de vidéo?


Le Sacre donc, en extraits, prétexte à une grande joute de styles chorégraphiques divers entre danseurs qui n’est pas loin de celle des gangs de West Side Story et dont les rythmes se prêtent assez volontiers à l’esthétique des zapateados du flamenco. Grâce surtout au grand talent et à l’énergie magnifique de ses interprètes, notamment le chanteur Fran Espinosa et les quelques danseuses de flamenco qu’il a ajoutées à sa troupe, comme toujours formée de danseurs venant d’horizons et de culture très diverses. Dans ce Sacre, l’Elue ne meure pas, au contraire elle se relève et demande «encore!».


La seconde partie, quoique très convaincante, a un petit air de déjà-vu, quelque part du côté de Pina Bausch ou ailleurs. De grands succès de la chanson internationale alternent, de Dream a little dream of me à Manha do Carnaval d’Orfeo negro, d’Ojos verdes à El Emigrante. Montalvo y exalte les souvenirs des fêtes de réfugiés. Chacun y montre son talent. On est séduit encore par la fusion entre le flamenco et ces tubes immortels, comme on l’était dans le rapprochement avec la musique russe. Deux ou trois individualités crèvent l’écran comme l’ahurissant Serge Dupont Tsakap, dont le corps semble envoûté par des transes africaines, ou les danseurs de hip-hop Samuel Florimond et Karim Ahansal. Toute la troupe mérite bien le triomphe que lui a réservé le public de Chaillot.



Olivier Brunel

 

 

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