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Une oeuvre rare

Gent
de Bijloke
03/03/2001 -  et les 23, 27 février et 1 mars à Gent; les 8 et 11 mars à Antwerpen (Konigin Elisabethzaal) et le 13 mars à Bruxelles (Palais des Beaux-Arts)
Arrigo Boito: Mefistofele version de concert
Francesco Ellero d'Artegna (Mefistofele), Carl Tanner (Faust), Hasmik Papian (Margherita/Elena), Susannah Self (Marta/Pantalis), Jan Carpentier (Wagner), Gregory MacLeod (Nereo),
Peter Burian (chef des choeurs), Donato Renzetti (direction musicale)

Œuvre rarement présentée à notre époque, Mefistofele souffre d'un livret problématique qui ne permet pas à la musique de chaque scène de se développer totalement et qui empêche aussi de ressentir une unité accomplie. Paradoxal car Boito est le librettiste génial qui, par exemple, a aidé Verdi à transformer la première version de Simone Boccanegra en un chef d’œuvre absolu. Mais le musicien Boito a une inspiration indéniable et la musique, inégale, peut être sublime.
Donné en version de concert dans une salle peut-être pas idéale pour l'opéra, cette exécution bénéficiait d'une solide distribution, d'une direction convaincue et convaincante de Donato Renzetti et des chœurs superbement préparés, d'ailleurs chaleureusement applaudis par le public. Francesco Ellero d'Artegna est une vrai basse et se joue de son rôle avec aisance et beauté vocale, la caractérisation par ailleurs impeccable. Carl Tanner, jeune chanteur américain remplaçant Mikhail Dawidoff, est une révélation : son timbre est solide, riche en harmonique avec un aigu facile ; il ne lui reste qu'à améliorer son interprétation un peu trop empruntée. Susannah Self est convaincante dans ses deux apparitions, tandis que Jan Carpentier, baryton-basse est mal distribué dans un rôle de ténor.
Une déception assombrit cette soirée : la prestation insuffisante d'Hasmik Papian, correcte Elvira dans Ernani dans ce même lieu l'an dernier ; la voix est en lambeaux, les aigus abordés par-dessous et hurlés, le grave et le médium détimbré, le chant piano quasi-impossible. Méforme d'un soir ou séquelles d'excès de rôles trop lourds pour elle comme Odabella et Abigaille?



Christophe Vetter

 

 

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