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La Chauve-Souris parisienne

Vienna
Volksoper
02/21/2015 -  et 24, 27 février, 2, 7, 10, 27, 29* mars, 9, 14, 17, 19 avril, 7, 12 mai 2015
Jacques Offenbach : Pariser Leben
Ursula Pfitzner*/Caroline Melzer (Baronin von Gondermark), Kurt Schreibmayer (Baron von Gondermark), Daniel Prohaska*/Alexander Pinderak (Raoul Gardefeu), Michael Havlicek*/Rasmus Borkowski (Bobinet Chicard), Annely Peebo (Metella), Elisabeth Schwarz (Gabrielle), Christian Drescher (Jean Frick), Boris Pfeifer (Der Brasilianer), Johanna Arrouas*/Claudio Goebl (Pauline), Helga Papouschek (Madame de Quimper-Karadec), Sulie Girardi (Madame de Folle-Verdure), Thomas Zisterer (Urbain), Karl-Michael Ebner (Prosper), Franz Suhrada (Joseph), Gernot Kranner (Gontran Chaumière), Georg Wacks (Alfred, Fensterputzer, Inspizient), Samuel Colombet (Lastwagenfahrer), Susanne Litschauer (Bahnangestellte)
Chor der Volksoper Wien, Thomas Böttcher (chef de chœur), Orchester der Volksoper Wien, Wolfram-Maria Märtig*/Sébastien Rouland (direction)
Michiel Dijkema (mise en scène et décors), Claudia Damm (costumes), Bohdana Szivacz (chorégraphie)


(© Barbara Pálffy/Volksoper)


Traduit-on encore les livrets d’opéra dans la langue du pays de représentation? Rarement, et les puristes s’en réjouiront (on se souvient par ailleurs encore des réactions indignées des Viennois, lorsque l’institution du Staatsoper décidait, il y a plus de dix ans, d’adopter l’élégant système de sous-titres individuels, installés devant chaque fauteuil). La Vie parisienne jouée au Volksoper s’intitule Pariser Leben, et non seulement traduit le livret en langue allemande, mais de plus transpose l’action dans un Paris contemporain mêlé de private jokes purement autrichiennes.


Le résultat est relativement réjouissant et donne un ton furieusement straussien à cette comédie. On finirait par se croire à une représentation de La Chauve-Souris! La mise en scène (Michiel Dijkema) et les chorégraphies (Bohdana Szivacz), alertes et esthétiques, sont les grandes contributrices de cette réussite. Ce fond bleu omniprésent, tel un artefact de film, simplifie l’action, renforce les couleurs, et trouve sa cohérence avec les clins d’œil de coulisses. Le Paris de Michiel Dijkema est rempli de clichés fort bien documentés, qui retranscrivent assez littéralement l’atmosphère d’un boulevard de Clichy.


Côté musique, c’est un peu plus juste; la direction académique de Wolfram-Maria Märtig ne révèle pas les pépites cachées de la partition, et lutte sans parvenir à éviter de fréquents et relativement gênants décalages entre la scène et la fosse. Les chanteurs sont eux aussi assez inégaux: Daniel Prohaska (Raoul Gardefeu) est probablement le plus convaincant, avec son timbre très clair et son jeu vif, suivi de près par Kurt Schreibmayer et Michael Havlicek, qui campent leurs rôles avec solidité. Metella (Annely Peebo) et Pauline (Johanna Arrouas) s’en sortent honorablement, leurs phrasé et finition manquant toutefois de subtilité pour pleinement convaincre. La comtesse (Ursula Pfitzner) donne souvent l’impression de forcer sa voix, et bon nombre de rôles secondaires manquent cruellement de coffre. Il reste le plaisir des yeux, et celui de redécouvrir une comédie revisitée par un metteur en scène inspiré.



Dimitri Finker

 

 

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