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Jaroussky vincitor

Madrid
Teatro Real
12/10/2014 -  et 3, 5 (Buenos Aires), 9 (Rio de Janeiro), 11, 13 (Sao Paulo), 15 (Lima), 17 (Morellia), 22 (Thonon-les-Bains), 24 (Lyon), 26 (Barcelona), 28 (Oviedo), 30 (Zaragoza) novembre, 8 (London), 12 (Hamburg), 14 (Berlin), 16 (Düsseldorf, 19 (Paris) décembre 2014
Antonio Vivaldi: Concerto pour cordes en ut mineur, RV 120 – Stabat Mater, RV 621 – Concerto pour cordes, RV 123: Allegro –Longe mala, umbrae, terrores, RV 629 – Sinfonia pour cordes et basse continue en ut majeur, RV 116: Allegro – Orlando finto pazzo, RV 727: «Se in ogni guardo» – Il Giustino, RV 717: «Vedro con mio diletto» – Concerto pour deux violons en la mineur, RV 522 – L’Olimpiade, RV 725: «Mentre dormi» et «Con questo ferro... Gemo in un punto e fremo»
Philippe Jaroussky (contre-ténor)
Ensemble Artaserse


P. Jaroussky (© Javier del Real/Teatro Real)


A la différence de Jules César, Philippe Jaroussky n’a pas eu besoin de venir ici et de voir pour y vaincre. Deux mois auparavant, nous dit-on, les guichets étaient fermés pour son concert. Il faut admettre que Jaroussky soulève des passions chez nous. Sa voix de soprano, plutôt que d’alto, est claire, belle, puissante; même si d’aucuns considèrent que sa voix s’est obscurcie un tout petit peu ou peut-être un peu plus dans les denières années, depuis son premier concert – était-ce vraiment le premier? car il avait déjà chanté au Teatro Real un rôle secondaire dans une pièce merveilleuse de Juan Hidalgo et Calderón de la Barca, Celos aun del aire matan, en 2000 – il y a presque dix saisons à l’Escorial.


Jaroussky s’est produit cette fois-ci avec l’Ensemble Artaserse, quinze musiciens jouant sur instruments d’époque (huit violons, deux altos, deux violoncelles, une basse, un théorbe et une Japonaise qui tient le clavecin et l’orgue). Cette musicienne, Yoko Nakamura, est l’un des fondateurs de ce groupe exquis et exigeant, avec Jaroussky lui-même. Le son, la couleur, la dextérité, la virtuosité, le sens du style de l’époque (une exigence aujourd’hui incontournable) sont les marques de l’Ensemble Artaserse, dont le premier violon, Alessandro Tampieri, donne le ton en termes d’agilité, de nerf, de tension permanente des pages instrumentales ou de l’accompagnement des airs chantés par Jaroussky.


Le programme était intégralement consacré à Vivaldi. Quel contraste entre certains moments doux et caressants du Stabat Mater et la bravoure des airs d’Orlando finto pazzo, Giustino et L’Olimpiade . A son tour, l’ensemble, tout seul, égrenait des pages de musique pure de Vivaldi, comme le Concerto en la mineur pour deux violons, où Tampieri et Peter Ruzicka ont obtenu un succès très mérité. Le succès, d’ailleurs, était acquis d’avance par cette sorte de plébiscite devant les guichets. C’est un concert que Jaroussky et l’ensemble donnent un peu partout, mais toujours nouveau dans ses effets, sa fraîcheur, l’absence de routine, la beauté du programme mais aussi les trois bis triomphaux.


Le site de Philippe Jaroussky



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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