About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Interprétations comparées

Paris
Cité de la Musique
11/28/2014 -  
Ludwig van Beethoven: Concerto pour piano n° 5, opus 73 «Empereur»
Felix Mendelssohn: Symphonie n° 5, opus 107 «Reformation»

Bertrand Chamayou (piano)
La Chambre philharmonique, Emmanuel Krivine (direction)


B. Chamayou (© Marco Borggreve)


Grâce à la pléthore de concerts à Paris, ou à cause de celle-ci, c’est selon, le spectateur peut entendre la même œuvre deux jours consécutifs par des interprètes différents. La veille, à la Maison de la radio, l’Orchestre national de France, placé sous la direction de Stéphane Denève, a proposé une interprétation déliée, mesurée et spirituelle de la Cinquième Symphonie (1830) de Mendelssohn alors que ce vendredi, à la Cité de la musique, La Chambre philharmonique, dirigée par son fondateur, impose une version plus ramassée, contrastée et concrète.


Les musiciens ne déméritent pas mais la finition déçoit un peu, à moins que ce ne soit dû à la nature des instruments – les cordes séduisent modérément et les bois accusent quelques approximations. Emmanuel Krivine se soucie lui aussi de l’équilibre entre les pupitres et de la progression du discours mais la mise en place de cette interprétation ardente bien que trop littérale ne s’avère pas aussi nette que la veille. L’orchestre met un terme à la seconde partie de ce concert relativement court avec un Nocturne du Songe d’une nuit d’été peu évocateur avant qu’Emmanuel Krivine ne remercie le public et formule le souhait que se poursuive l’aventure de cet ensemble fondé il y a dix ans.


Le programme n’apporte aucune information sur la facture mais, en première partie, Bertrand Chamayou joue manifestement un piano d’époque dans le Cinquième Concerto (1809) de Beethoven. L’approche est bien sûr cohérente, bien que cette œuvre encourage à recourir à un instrument plus moderne. Le soliste, qui ne cherche pas à se poser en meneur, développe un jeu de grande classe, décanté et articulé mais, en dépit de tempi pertinents, le dialogue avec l’orchestre s’anime un peu trop courtoisement. Cette interprétation, qui reste en surface, parait de ce fait moins spectaculaire que d’habitude. Le pianiste remercie le public avec un Ländler de Schubert, compositeur auquel il a consacré son tout dernier enregistrement.


Le site de La Chambre philharmonique



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com