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Prendre le pouls

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/09/2014 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Lucio Silla, K. 135: Ouverture – Symphonie n° 39, K. 543
Ludwig van Beethoven: Concerto pour violon, opus 61

Lorenzo Gatto (violon)
Orchestre national de Belgique, Jan Willem de Vriend (direction)


J. W. de Vriend(© D.R.)


L’état de santé de l’Orchestre national de Belgique ? Très bon. Le programme de ce concert de ce dimanche après-midi est idéal pour évaluer une formation symphonique : impossible de dissimuler les défauts dans Mozart, comme dans Haydn d’ailleurs, puisque dans cette musique, les imperfections ne pardonnent pas. Aucun reproche à formuler dans l’ouverture de Lucio Silla (1772), alerte, transparente et ordonnée.


Lorenzo Gatto livre ensuite une interprétation assurée et d’une impeccable tenue stylistique du Concerto pour violon (1806) de Beethoven. Le violoniste, qui ne se montre ni original, ni audacieux, et encore moins impertinent, cultive une sonorité fine et lumineuse. Celui qui a remporté le deuxième prix au Concours Reine Elisabeth en 2009 – déjà ! – fait preuve de délicatesse en refusant la moindre concession au narcissisme. Les traits paraissent légers mais le son se déploie sans entrave malgré une puissance modérée. Les quelques menus accrocs n’entachent aucunement une exécution exemplaire. L’orchestre remplit parfaitement son office : soudé et précis, il respecte, grâce à la direction adroite de Jan Willem de Vriend, un équilibre des plus satisfaisants avec le soliste qui ne doit jamais forcer le trait. Lorenzo Gatto remercie le public avec une page d’Ysaÿe dans laquelle il conjugue de nouveau élégance et virtuosité.


Retour à Mozart en seconde partie avec la Trente-neuvième Symphonie (1788) : exécution équilibrée, droite, pondérée mais pas tiède pour autant. Les tempi n’autorisent ni lourdeur, ni alanguissement, le propos progressant néanmoins avec allure. La sonorité de l’orchestre demeure en outre généreuse et les bois dialoguent avec éloquence. Le programme de salle se résume à une misérable feuille de papier, heureusement gratuite. S’agit-il déjà d’une conséquence des économies que le nouveau gouvernement impose aux institutions fédérales ? Dommage pour Jan Willem de Vriend, qui ne bénéficie d’aucune notice biographique alors qu’il a réalisé un excellent travail de fond le temps d’un concert.


Le site de l’Orchestre national de Belgique



Sébastien Foucart

 

 

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