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Hommage à Alfredo Kraus

Madrid
Teatro Real
10/24/2014 -  
Giuseppe Verdi: I vespri siciliani: Ouverture – Un ballo in maschera: «Di tu se fedele»
Gaetano Donizetti: Lucia di Lammermoor: «Tombe degl’avi mei»
Hectore Berlioz: Le Carnaval romain, opus 9
Charles Gounod: Roméo et Juliette: «L’amour! L’amour!... Ah! Lève-toi, soleil!» – Faust: Valse et «Salut! demeure chaste et pure»
Jules Massenet: Werther: «Pourquoi me réveiller...» – Le Cid: «Ah! Tout est bien fini...O souverain!»
Georges Bizet: Carmen: Prélude de l’acte III et «La fleur que tu m’avais jetée»
Gioacchino Rossini: Guillaume Tell: Ouverture
Stanislaw Moniuszko: Straszny dwór: «Ciszka dokola»
Giacomo Puccini: Tosca: «E lucevan le stelle»

Piotr Beczala (ténor)
Orquesta titular del Teatro Real, Marc Piollet (direction)


P. Beczala (© Javier del Real/Teatro Real)


Piotr Beczala a donné vendredi 24 au Teatro Real le premier des deux récitals en hommage à Alfredo Kraus (1927-1999), à l’occasion du quinzième anniversaire de sa mort. Il y a quelque chose de commun entre la voix de ténor lyrique léger de Kraus et celle de Beczala. On sait bien que Kraus ne fréquentait pas certains répertoires – par exemple, deux Verdi seulement (le Duc et Alfredo) – et il n’a jamais joué de rôle puccinien sur scène (il chantait «L’adieu à la vie» en récital, mais rien d’autre) et qu’il était un belcantiste pur (le belcantisme tardif, surtout Donizetti). Aujourd’hui un ténor ne fait pas cela. Mais on constate que Beczala a un répertoire qui coïncide parfois avec celui de Kraus, par exemple le Duc: la mise en scène de Michael Mayer au Metropolitan (avec ses défenseurs et ses détracteurs) qu’on dirait conçue par moments pour la grande gloire du ténor polonais.


Pendant la soirée, un seul Verdi («Di tu se fedele», un air sollicitant beaucoup les graves) et, en majorité, le répertoire français: Faust, Roméo et Juliette, Carmen, Werther. Mais aussi «E lucevan le stelle», un des moments les plus heureux d’une soirée heureuse, et l’air de Stephan de l’opéra de Moniuszko Le Manoir hanté, avec un accompagnement riche de couleur et d’une beauté incomparable – on se demande pourquoi l’on connaît si mal cet opéra, et ceux de Moniuszko en général. Deux autres moments admirables: «La fleur que tu m’avais jetée» de Carmen et «Tout est bien fini» du Cid de Massenet, d’une puissance et d’un lyrisme tout en équilibre. Enfin, devant l’insistance et les applaudissements qui ne finissaient pas, Beczala a chanté deux airs plutôt légers et très beaux: «Du bist mein ganzes Herz», extrait du Pays du sourire de Lehár, puis le traditionnel italien Catari.


Quand le ténor laissait reposer sa voix, l’orchestre, avec le maestro Marc Piollet, excellent accompagnateur, a généralement excellé dans quelques pages du répertoire instrumental: l’Ouverture des Vêpres siciliennes, Le Carnaval romain, un extrait de Carmen et l’Ouverture de Guillaume Tell. Beczala était connu au Teatro Real, mais guère plus. Dorénavant, après ce formidable succès, il sera particulièrement bienvenu.


Le site de Piotr Beczala



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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