About us / Contact

The Classical Music Network

Clermont-Ferrand

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

L’esprit de Bach au cœur de l’Auvergne

Clermont-Ferrand
Pontaumur (Eglise)
08/12/2014 -  et 13 août 2014
12 août
Johann Sebastian Bach : Ouverture en la majeur, BWV 97a – Cantate «Gott soll allein mein Herze haben», BWV 169: Sinfonia – Cantate «Ich habe meine Zuversicht», BWV 188: Air «Unenforschlich ist die Weise» – Cantate «Geist und Seele sind verwirret», BWV 35 – Cantate «Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust», BWV 170
Alex Potter (contre-ténor)
Capriccio Barockorchester: Georges Barthel, Rebekka Brunner (flûte), Dominik Melicharek, Amy Power, Laura Duthuillé (hautbois), Dominik Kiefer, Petra Melicharek (violon), Daila Dambrauska (alto), Bettina Messerschmidt (violoncelle), Fred Uhlig (violone), Michael Fuerst (orgue)


13 août
Johann Jacob Froberger : Fantaisie IV sur sol, la, ré – Toccata XIV en sol majeur
Johann Sebastian Bach : Das musikalische Opfer, BWV 1079: Ricercar à 6 voix

Michael Fuerst (orgue)




Fondé en 1999 par un passionné de musique, et en particulier d’orgue, Jean-Marc Thiallier, Bach en Combrailles fête cette année son quinzième anniversaire. Au cœur de l’Auvergne, l’église de Pontaumur s’est dotée de l’unique réplique de l’orgue d’Arnstadt, en Thuringe, le premier dont fut titulaire Johann Sebastian Bach – de 1703 à 1707. Inaugurée en 2004, celle-ci fait la légitime fierté des Combrailles, et l’instrument se fait le partenaire incontournable du festival. Accordé au «Chorton», soit un demi-ton plus haut que le diapason actuel, il éclaire de sa sonorité idiomatique le programme de cantates pour alto solo de Bach donné le mardi 12 août. Après une lumineuse Ouverture en la majeur (d’après la Cantate BWV 97), les musiciens de l’Orchestre baroque Capriccio font vibrer les couleurs de la Sinfonia de la Cantate BWV 169.


Tessiture associée à la souffrance de l’âme menacée par le péché, ainsi que le musicologue Gilles Cantagrel l’expose en préambule du concert, l’alto revêt avec Alex Potter l’intériorité attendue. L’air «Unerforschlich ist die Weise» tiré de la Cantate BWV 188 en témoigne. L’attention au sens et aux intentions spirituelles du texte se retrouvent dans la BWV 35, rehaussée par la peinture orchestrale que les timbres du consort helvétique assument. Hautbois de chasse ou d’amour pour enrichir l’expression, cordes nuancées: la palette de l’ensemble magnifie la variété des tons. Sous les doigts et les pieds de Michael Fuerst, l’orgue n’est pas en reste, en particulier dans les sections concertantes qui lui reviennent également dans la BWV 170. Saluons une performance encore plus remarquable de par le handicap des transpositions requises avec la facture originelle de l’instrument. Pour autant, la difficulté affleure sensiblement et l’interprétation ne peut se départir d’un certain côté laborieux. La profusion de la vérité historique sacrifie parfois la fluidité, sans cependant menacer la saveur des sonorités authentiques.


Celles de l’orgue trouvent une tribune privilégiée pendant le festival, grâce à l’académie organisée au fil de la semaine sous l’égide d’Helga Schauerte, mais aussi avec les auditions de midi, à l’instar de celle que propose Michael Fuerst mercredi 13. Manifestement plus à l’aise que la veille, sa virtuosité et sa musicalité s’épanouissent dans les deux pages de Froberger inscrite au récital: une Fantaisie sur sol, la, ré et une éblouissante Toccata en sol majeur. On reconnaît là une des sources qui a irrigué l’inspiration d’un Bach, dont le Ricercar à 6 voix de L’Offrande musicale constitue l’un des sommets. Il n’intimide pas l’organiste, qui en livre une lecture profonde et recueillie, sans affectation. A Pontaumur, les hauteurs de l’Esprit sont un viatique pour le déjeuner.


Le site du festival Bach en Combrailles
Le site d’Alex Potter
Le site de l’Orchestre baroque Capriccio



Gilles Charlassier

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com