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Gala lyrique

Annecy
Eglise Sainte-Bernadette
08/27/2014 -  
Gioacchino Rossini: L’italiana in Algeri: Ouverture – Il barbiere di Siviglia: «Una voce poco fà»
Giuseppe Verdi: Luisa Miller: «Oh! fede negar potessi» – Ernani: «Ernani, Ernani involami» – Don Carlo: «Tu che la vanità» – La traviata: Brindisi
Gaetano Donizetti: L’elisir d’amore: «Una furtiva lagrima»
Wolfgang Amadeus Mozart: La clemenza di Tito, K. 621: «Parto, parto»
Giacomo Puccini: Madama Butterfly: «Un bel di vedremmo» – La bohème: «Che gelida manina»
Georges Bizet: Carmen: Ouverture – «L’amour est enfant de bohème» – «Près des remparts de Séville»
Jules Massenet: Werther: «Pourquoi me réveiller»

Lianna Haroutounian (soprano), Géraldine Chauvet (mezzo), Aquiles Machado (ténor)
Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, Fayçal Karaoui (direction)


A. Machado, L. Haroutounian (© Yannick Perrin)


C’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvions - pour la troisième année consécutive après les concerts de 2012 et 2013 – l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, toujours en résidence à l’Annecy Classic Festival. Mais c’est cette fois le talentueux chef marocain Fayçal Karaoui – auquel Youri Temirkanov a prêté son orchestre pour deux soirs – qui dirige un concert consacré à l’art lyrique. Aux côtés de la star montante des scènes internationales Lianna Haroutounian, mezzo arménienne à l’immense talent, on a ainsi pu entendre le ténor vénézuélien Aquiles Machado (né en 1973) et la mezzo française Géraldine Chauvet (née en 1974).


Entrecoupés des incontournables Ouvertures (L’Italienne à Alger, Carmen...), les trois solistes viennent donner, tour à tour, quatre airs chacun. C’est Aquiles Machado qui commence l’exercice avec «Oh! fede negar potessi» tiré de Luisa Miller de Verdi. On y admire le timbre solaire de l’artiste, ainsi que sa musicalité sans faille. Le deuxième air est le fameux «Una furtiva lagrima» extrait de L’Elixir d’amour de Donizetti, auquel il insuffle une réelle émotion, en le concluant notamment par de splendides pianissimi. Son «Che gelida manina» (La Bohème) enthousiasme tout autant, couronné d’un aigu aussi facile que brillant. L’air extrait de Werther «Pourquoi me réveiller» convainc moins, en premier lieu à cause d’une diction défaillante mais aussi d’un début de fatigue qui l’empêche de «tenir» les difficiles aigus de cette partie.


Peu convaincante l’an passé à Avignon dans le rôle de Kostelnicka (Jenůfa), Géraldine Chauvet semble plus à son affaire dans Rossini et Mozart. Elle interprète d’abord avec beaucoup de mutinerie le célèbre «Una voce poco fà» du Barbier de Séville de Rossini, et un art de la vocalisation tout à fait appréciable. On goûte à nouveau les vocalises et l’aisance de la voix dans le superbe «Parto, parto» de La Clémence de Titus de Mozart. Carmen ne lui convient pas moins bien, rôle auquel elle confère – au travers de la Habanera, puis de la Séguedille – son charisme en même temps que ses graves capiteux.


Mais c’est cependant l’extraordinaire Lianna Haroutounian – magnifique Hélène des Vêpres siciliennes à l’Opéra de Francfort la saison passée – qui s’avère le point d’orgue de la soirée. Elle délivre d’abord un magnifique «Ernani, Ernani involami» (Verdi), chanté sur le souffle et relevé de messa di voce d’un superbe effet. Elle sait faire chatoyer son timbre, en le parant de couleurs crépusculaires, qui donne au personnage tout le mystère souhaité. Elle apporte ensuite toute sa sensibilité et sa grâce à l’héroïne de Puccini Cio-Cio San (Madame Butterfly) en chantant le célèbre «Un bel di vedremmo», dans lequel elle met son éblouissante technique vocale au service d’une incroyable palette de nuances. Mais c’est après le magnifique «Tu che la vanità», extrait de Don Carlos de Verdi, que l’Arménienne transporte véritablement l’auditoire, grâce la luminosité du timbre, l’ampleur de la voix et son fabuleux art des sons filés.


Le dernier morceau de la soirée, le fameux «Brindisi» de La Traviata de Verdi, réunit enfin les trois artistes qui, devant la chaleureuse insistance du public, le reprennent en bis. Une superbe soirée de bel canto à Annecy!


Le site de Lianna Haroutounian



Emmanuel Andrieu

 

 

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