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08/15/2014
Johann Christian Bach : Amadis de Gaule
Katia Velletaz (Oriane), Pierre-Yves Pruvot (Arcalaüs), Hjördis Thébault (Arcabonne), Liliana Faraon (Urgande, Une coryphée), Martin Mikus (La Haine, L’Ombre d’Ardan Canil, Quatrième coryphée), Lucie Slepánková (La Discorde, Deuxième coryphée), Andrea Brozáková (Première coryphée), Dusan Ruzicka (Troisième coryphée), Solamente Naturali, Musica Florea, Didier Talpain (direction)
Enregistré à l’Opéra d’Etat de Prague (27-30 novembre 2010) – 131’29
Livre (144 pages) et deux disques Ediciones Singulares/Palazzetto Bru Zane ES 1007 – Notice en français et en anglais


 Sélectionné par la rédaction





La figure écrasante et tutélaire de Johann Sebastian Bach ne doit pas occulter le mérite de ses fils, notamment de Johann Christian (1735-1782) qui, aux côtés de Carl Philipp Emanuel, fut certainement le plus talentueux des quatre autres musiciens de la famille. Lors de la représentation d’Amadis de Gaule donnée en version scénique en décembre 2011 à l’Opéra royal du château de Versailles, nous avions été véritablement enthousiasmé tant par la richesse de cette partition que par la mise en scène haute en couleurs et propre à stimuler l’imagination. Même si Philippe Do reste le seul survivant de la représentation versaillaise, tous les autres acteurs (chanteurs, orchestre, chef) ont changé et s’affirment à leur tour comme des partenaires de tout premier choix. Une fois encore, on est frappé par la beauté de la partition orchestrale (le Tambourin concluant le deuxième acte) qui requiert bois et vents à qui mieux mieux, sans compter les cordes évidemment omniprésentes. Sans conteste, voilà la meilleure preuve selon laquelle Jean-Chrétien Bach était un orchestrateur de premier ordre, servi ici à la perfection par l’orchestre dirigé par Didier Talpain.


Quant aux voix, Philippe Do, qui tient le rôle-titre, nous convainc plus au disque que sur scène: ses interventions sont admirables à commencer par ce «Je ne verrai plus ce que j’aime» (acte I), excellent. Dans un climat très mozartien, Katia Velletaz incarne une très belle Oriane qui, notamment dans le cadre de très beaux duos («Pourquoi me fuyez-vous?» à l’acte I), marie idéalement sa voix à celui qu’elle aime. Le reste de l’équipe fait honneur à l’œuvre, à commencer par Liliana Faraon dans le rôle de la coryphée et Hjördis Thébault dans celui d’Arcabonne qui, dans notre souvenir, n’atteint tout de même pas la noirceur d’Allyson McHardy lors du concert de Versailles.


Pour autant, et si l’on y ajoute l’exhaustivité du livre qui accompagne ces deux disques, véritable mine d’informations sur le compositeur, l’œuvre et son époque, voici un produit musical exemplaire. Grâces soient une nouvelle fois rendues au Palazzetto Bru Zane et à son action!


Sébastien Gauthier

 

 

 

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