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04/15/2014
Leos Janácek: V mlhách – Sonate «1.X.1905» – Po zarostlém chodnícku – Intimní skici: «Malostranský palác», «Jen slepý osud», «Aby uz se nemohlo jíti nikdy zpìt», «Zlatý krouzek» & «Cekám Tì» – Vzpomínka
Sarah Lavaud (piano)
Enregistré dans l’auditorium de l’atelier de Stephen Paulello, Villethierry (août 2013) – 63’56
Hortus 109 (distribué par AVM)





 Sélectionné par la rédaction


Après avoir participé à un disque de musique de chambre de Kœchlin (AR RE-SE), Sarah Lavaud consacre son premier enregistrement en solo à Janácek. Ce choix indique que la pianiste n’entend pas réaliser une carte de visite complaisante et formatée pour flatter ses ressources: ce projet longuement mûri ne constitue pas pour elle une entreprise anodine. L’interprète retient bien sûr Dans les brumes et la Sonate «1er octobre 1905» mais seulement le premier cahier de Sur un sentier recouvert pour préférer Un souvenir ainsi que, parmi les très courtes pièces rassemblées dans les Esquisses intimes, celles que Janácek a composées à la fin de sa vie («Palais de Malá Strana», «Rien que le destin aveugle», «Afin que l’on ne puisse jamais revenir», «L’Anneau d’or», «Je t’attends»).


Contrôlant avec minutie le moindre paramètre de son jeu, Sarah Lavaud développe une approche plus cérébrale que sensuelle mais son interprétation, parfaitement cohérente, présente suffisamment d’aspérité et de robustesse. La pianiste clarifie la texture, épure les contours, souligne les contrastes sans les accuser outre mesure, encore qu’elle livre une Sonate incisive et d’une rare force de conviction. Elle adopte avec le plus parfait naturel les inflexions et le rythme particuliers de ce langage reconnaissable entre tous, et restitue admirablement tant le registre expressif (Sonate) que le pouvoir évocateur (Dans les brumes, Sur un sentier recouvert) de ces œuvres essentielles.


Sarah Lavaud joue un piano de Stephen Paulello qui contribue lui aussi à la réussite de cet enregistrement. La mécanique, d’une grande finesse, et les timbres, riches et complexes, perturbent d’abord les habitudes mais cet instrument permet de restituer toute l’originalité de ces pages. Définie avec précision, la prise de son valorise aussi bien cette artiste à suivre de près que ce piano hors du commun.


Entretien avec Sarah Lavaud
Le site de Sarah Lavaud
Le site de Stephen Paulello


Sébastien Foucart

 

 

 

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