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07/14/2013
Igor Stravinski : Symphonie de psaumes
Modeste Moussorgski : Chants et danses de la mort (orchestration Alexandre Raskatov)
Serge Prokofiev : Symphonie n° 5, opus 100

Sergeï Semishkur (ténor), Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor, Ernst Raffelsberger (chef de chœur), Wiener Philharmoniker, Valery Gergiev (direction), Andreas Morell (réalisation)
Enregistré en public à Salzbourg (29 juillet 2012) – 89’47
DVD EuroArts/Unitel Classica 2072618 (ou Blu-ray 2072614) – Format 16:9/NTSC – PCM stereo/DD 5.0/DTS 5.0 – Region code: 0





Le 29 juillet 2012, Valery Gergiev, muni du cure-dents qui lui tient lieu de baguette, inaugure, au grand Festspielhaus, le festival de Salzbourg. Si c’est bien entendu la Philharmonie de Vienne qui officie – gilet gris perle de rigueur, comme un 1er janvier –, elle n’en livre pas moins le match à l’extérieur, avec ce programme russe et ce chef qui la poussent dans ses derniers retranchements.


Les caméras dirigées par Andreas Morell donnent l’impression que l’exercice de la réalisation de concert n’a pas évolué depuis vingt ou trente ans: alternance prévisible de plans sur le chef, le(s) chanteur(s) et les musiciens – pas toujours les «bons», au demeurant – et, pendant les applaudissements, aperçus d’un parterre huppé. La circonstance paraît compassée à défaut d’être réellement festive: c’est peut-être cette ambiance qui pèse sur les Philharmoniker et sur le Chœur de l’Opéra d’Etat de Vienne dans une Symphonie de psaumes (1930) de Stravinski plus solennelle que sacrée, plus raide que granitique, souffrant de tempi parfois déroutants.


Les Chants et danses de la mort (1875) ne sont donnés ni dans les orchestrations habituelles de Glazounov/Rimski et de Chostakovitch, ni même dans celles, plus récentes, d’Aho et de Lazkano, mais dans celle réalisée en 2007 par Alexandre Raskatov (né en 1953). Assez composite, recourant volontiers à des effets spéciaux résultant de sonorités inattendues, souvent tintinnabulantes (clavecin, harpe, xylophone, cloches), et d’instruments rares (clarinette contrebasse, guitare électrique, flexatone), le travail évoque la réécriture postmoderne du Voyage d’hiver par Zender, d’autant que le compositeur a écrit trois interludes («temps contenus») de son propre cru, stylistiquement décalés par rapport au XIXe originel de Moussorgski (même si le troisième carillonne comme le couronnement de Boris Godounov). Alors que le cycle est l’apanage des basses et parfois aussi au répertoire de certaines sopranos, il est défendu ici par le ténor (et pilier du Mariinsky) Sergeï Semishkur, très habité et en grande forme vocale.


Après l’entracte, c’est le Gergiev des grands soirs qui, dès l’Andante initial, mène la Cinquième Symphonie (1944) de Prokofiev à un train d’enfer – l’affaire est conclue en moins de 40 minutes, les mouvements s’enchaînant quasi attaca. Survolté comme il sait l’être, il souligne le caractère dramatique et le lyrisme généreux de la partition: voilà sans doute moins une version de référence de l’œuvre qu’une leçon de direction d’orchestre et une manière irrésistible de vivre la musique dans l’instant.


Le site de Valery Gergiev


Simon Corley

 

 

 

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