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12/16/2011
Gustav Mahler : Symphonie n° 9

London Symphony Orchestra, Valery Gergiev (direction)
Enregistré au Barbican Center de Londres (2 et 3 mars 2011) – 79’11
SACD hybride LSO Live LSO0668 – Notice trilingue (anglais, français, allemand)





Cette Neuvième Symphonie enregistrée au Barbican Center vient clore tout à la fois l’année du centenaire de la mort de Gustav Mahler (1860-1911) et l’intégrale de Valery Gergiev à la tête de l’Orchestre symphonique de Londres. Une entreprise portée par un orchestre d’une virtuosité exceptionnelle – alors même qu’il s’agit de prises de concert – mais couronnée d’un succès pour le moins contrasté (lire nos chroniques des Symphonies n° 1, n° 2, n° 3, n° 4, n° 5, n° 6, n° 7 et n° 8).


La Symphonie n° 9 (1909) confirme l’impression laissée en concert à Paris: elle «avance sans s’alanguir» et, tout au long des trois premiers mouvements, paraît attendre volontairement «de libérer ses ressources expressives comme pour reporter tout le poids émotionnel sur l’Adagio final». Du coup, l’essentiel de l’interprétation impressionne davantage qu’il ne prend à la gorge ou aux tripes, la puissance symphonique déversant une lave bien peu brûlante. Certes, l’Andante comodo est un modèle d’équilibre et de densité orchestrale – presque néoclassique par instants (sans égaler, dans cette veine-là, la plasticité d’un Giulini ou d’un Karajan). Certes, les mouvements centraux apportent une réponse convaincue et convaincante à chacun des pièges de cette partition prodigue (sans la force gigantesque que soulèvent certains chefs, comme – récemment encore – un Saraste). Mais seul l’Adagio soulève des montagnes. Au total, on ressort – de ce concert en CD comme de l’intégrale toute entière – avec une déroutante impression de puissance lisse et de perfection désincarnée... à des années-lumière de l’engagement jusque-boutiste d’un Neumann, d’un Bernstein ou d’un Tennstedt.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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