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Le mois du mélomane professionnel
02/01/2021
2021. Une année riche en commémorations. Soixante-dix ans depuis le décès d’Arnold Schoenberg et cinquante ans depuis celui d’Igor Stravinsky. Vous savez déjà que j’ai une série d’émissions consacrées à la musique du XXe siècle sur RCJ (94.8). Tous les mardis à 23 heures. Depuis un peu plus de deux ans, j’ai réussi à couvrir les années 1901-1927. J’ai pensé que ces deux géants de la musique, innovateurs chacun à sa manière, méritaient un traitement spécial. J’ai donc remis la suite des événements, à partir de 1928, à 2022 et je vais consacrer toutes mes émissions de 2021 à ces deux compositeurs. Tous les derniers mardis à Stravinsky et tous les autres à Schoenberg. Ceci me permettra, en tenant compte des vacances, de faire entendre neuf ou dix œuvres de Stravinsky, les plus importantes, et une trentaine de Schoenberg, ce qui m’obligera à faire des choix. J’ai déjà ma liste pour Stravinsky, pas encore pour Schoenberg.
J’ai déjà utilisé deux mardis pour rendre hommage à Ivry Gitlis qui nous a quittés, en faisant écouter ses interprétations de la Sonate pour violon seul de Bartók et du Concerto «A la mémoire d’un ange» de Berg. Il ne me restait qu’un mardi pour Schoenberg que j’ai utilisé pour faire entendre son Quatuor n° 0, Schoenberg avant Schoenberg, et un mardi pour Stravinsky avec L’Oiseau de feu. Février sera consacré à l’opus 4, Nuit transfigurée, à l’opus 5, Pelléas et Mélisande, et à l’opus 7, le Premier Quatuor de Schoenberg et à Pétrouchka de Stravinsky. Vous avez compris que je ferai l’impasse sur les lieder avec piano, comme je n’aurai pas assez d’une année pour l’intégrale Schoenberg que j’avais envisagée au départ.
J’aimerais tant que vous, mes fidèles lecteurs, m’accompagniez dans ce parcours. Deux souvenirs. C’est par Le Sacre du printemps de Stravinsky que j’ai fait mon entrée dans la musique du XXe siècle et Schoenberg était le président d’honneur de l’Académie de musique de Jérusalem où j’ai fait mes études musicales. En outre, on peut affirmer sans se tromper que les deux compositeurs représentent les deux grandes tendances de la musique du XXe siècle, la plus et la moins révolutionnaires. Enfin, une occasion de faire connaître Schoenberg à tous ceux qui ont encore des hésitations. Dois-je avouer que ce projet me remplit de joie? Il servira aussi à établir la paix entre les deux, paix qui ne caractérisait pas leurs rapports durant leurs vies. Quoi de mieux pour oublier le virus que de se plonger à fond dans la musique?
Benjamin Duvshani
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