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Le mois du mélomane professionnel
07/01/2020




Avant tout, je remercie ConcertoNet pour les gentils souhaits pour mon nonantième anniversaire. J’espère arriver à cent, rien que pour continuer à vous raconter la musique du XXe siècle.


1908-1914. Je vous ai promis de vous raconter ça le mois dernier. Une magnifique période d’une richesse inouïe. Le grand moment de «la atonalité». (Je sépare l’article du mot pour la raison que vous devinez). Il y a aussi l’apparition de la couleur comme élément important de la musique dans l’Opus 16 de Schönberg et du Sprechgesang dans beaucoup d’œuvres, surtout Pierrot lunaire , l’Opus 21, toujours de Schönberg. Avec la nouveauté représentée par l’introduction de la voix dans son Deuxième Quatuor, il confirme sa place éminente dans l’innovation de la musique en ce début du XXe siècle. Il «accouche» des nouveautés sans arrêt. Les Pièces pour piano opus 11 et opus 19, les Georgelieder opus 15, ses opéras Erwartung opus 17 et La Main heureuse opus 18, et l’opus 20, Herzgewächse, qui atteint des sommets dans la manière de chanter et qui est bouleversant. Les Lieder opus 22 terminent cette période de sa création et nous savons qu’il va entrer dans un pseudo-silence en attendant l’invention de la dodécaphonie dans les années 1920.


Ses fidèles élèves, Webern et Berg, ne sont pas en reste. Deux manières différentes de concevoir l’innovation et toutes les deux différentes de la manière du maître nous offrent encore des bonheurs nouveaux. Qui a prétendu que la dissonance était laide ? Au contraire, je la trouve plus excitante, plus ouverte. Essayez une suite de clusters avec des secondes normales ou diminuées, avec des septièmes normales ou diminuées ou des neuvièmes normales ou diminuées. Cela vous réveille. Je me souviens de l’effet qu’ont eu sur moi les Altenberg Lieder de Berg, un nouveau bonheur musical que je n’avais pas connu avant. Il faudra inventer une méthode pour déshabituer les oreilles qui sont esclaves de trois siècles de tonalité. Quand on assimile «la atonalité», la musique tonale y gagne en beauté.


Je vais me reposer quelque temps (à mon âge, j’en ai besoin de temps en temps) et quand je vous retrouverai le 1er octobre, ce sera pour vous parler de la dodécaphonie.


Excellent été en musique (surtout de notre temps)!


Benjamin Duvshani

 

 

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