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CD, DVD et livres: l’actualité de juin
06/15/2020



Au sommaire :

Les chroniques du mois
En bref
ConcertoNet a également reçu





Les chroniques du mois





Must de ConcertoNet


    Fabrice Bollon dirige Magnard


    Pinchas Steinberg dirige Violanta




 Sélectionnés par la rédaction


    Le flageolet avec Hugo Reyne


    Andrew Davis dirige Thaïs


    Frieder Bernius dirige Mendelssohn


    Peter Szilvay dirige Groven





 Oui !

Antonio Pappano dirige Otello
Emmanuel Cury et Sandra Chamoux interprètent Duparc
Le pianiste Ralph van Raat
Stéphanie Moraly et Romain David interprètent Aubert
Le pianiste Victor Schiøler
Yoann Tardivel interprète Saint-Saëns
Le violoniste Thomas Lefort
Le Quatuor Béla



Pourquoi pas ?

L’Octuor à cordes Oberton
Ivan Pochekin interprète Chostakovitch
Moné Hattori interprète Waxman et Chostakovitch
La harpiste Agnès Clément
Le violoniste Shuichi Okada
Le violoncelliste Patrick Langot
Anne de Fornel et Jay Gottlieb interprètent Cage et Satie



Pas la peine

Stéphanie Paulet et Daniel Isoir interprètent Schubert
Charles Richard-Hamelin interprète Chopin
Marc Albrecht dirige Zemlinsky




En bref


Louis Aubert, oublié de la musique française
Zemlinsky entre lourdeur et brutalité
Les débuts prometteurs de Moné Hattori
Saint-Saëns l’organiste
La harpe et le(s) rossignol(s)
Chopin sans saveur
Pas le meilleur du violon de Schubert
Trois décennies d’enregistrements de Victor Schiøler
Chostakovitch un peu trop sage



Louis Aubert, oublié de la musique française





Louis Aubert (1877-1968) reste dans les mémoires comme le jeune sopraniste qui fut premier à chanter le «Pie Jesu» du Requiem de Fauré ou comme le brillant élève de Diémer qui créa les Valses nobles et sentimentales de Ravel. Mais le compositeur, plus encore dans l’ombre de Ravel que Caplet ne le fut dans celle de Debussy, est aujourd’hui presque complètement oublié, hormis peut-être pour ses Poèmes arabes, tandis qu’on attend encore un enregistrement moderne de son «conte lyrique» La Forêt bleue d’après Perrault. Dans cette disette discographique assez radicale, toute parution est donc à saluer, à l’instar des «œuvres complètes pour violon et piano» éditées sous les auspices du Festival international Albert-Roussel de Damien Top. Ce n’est pas faire injure à la charmante Romance en mi bémol (1897) que de constater que la pièce maîtresse en est la Sonate en ré mineur (1926), «à la mémoire de mon maître Gabriel Fauré», qui tient parfaitement son rang dans la longue série de sonates de l’école française depuis celle de Franck. L’album comprend par ailleurs cinq premières (dont deux inédits): une délicate Romance (1895) et Sur deux noms (1947) ainsi que des arrangements de la «Berceuse» de la Suite brève (1900), du Madrigal (1901) et du brillant Caprice (1924). Un peu désavantagée par la prise de son, Stéphanie Moraly (née en 1980) défend néanmoins avec une grande conviction ces pages d’intérêt inégal. Quant à Romain David (né en 1978), il peut également s’illustrer dans trois œuvres en solo: Trois Esquisses (1900) dont la brièveté ne trahit pas le titre, des Lutins (1903) très fauréens et, surtout, le puissant triptyque Sillages (1912), qui suit le sillon tracé par Gaspard de la nuit (Azur Classical AZC 166). SC




Zemlinsky entre lourdeur et brutalité





Proche de l’inspiration néoromantique flamboyante des contes mis en musique par Humperdinck, La Petite Sirène (1905) est l’une des partitions les plus lumineuses d’Alexander Zemlinsky (1871-1942), dont on n’a cessé de vanter les mérites ces dernières années (voir notamment le très beau disque de John Storgårds, gravé pour Ondine en 2015). Las, la nouvelle version de Marc Albrecht déçoit à plus d’un titre par un étonnant mélange de lourdeur et de brutalité, en une volonté de contrastes certes assumée, mais fatigante sur la durée. Les tempi sont ainsi ralentis à l’extrême dans les passages lyriques, sans nerf, en un geste legato trop maniériste: à l’inverse, les parties enlevées réveillent de ce climat de torpeur par l’exacerbation brusque des verticalités. C’est d’autant plus dommageable que la prestation de l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas fait valoir des couleurs superbes, par ailleurs très bien captées. On regrettera enfin la durée beaucoup trop courte de ce disque (moins de 50 minutes), auquel aurait pu être adjoint les plus rares suites tirées du ballet Le Triomphe du temps (1902) ou la Sinfonietta de 1934 (Pentatone Classics PTC 5186 740). FC




Les débuts prometteurs de Moné Hattori





Déjà publié pour le public japonais par l’éditeur Avex Classics en 2016, le présent disque, désormais proposé par Ica Classics, permet de découvrir la jeune prodige Moné Hattori (née en 1999). La Japonaise a en effet remporté de nombreux prix internationaux pour jeunes violonistes, lui donnant visiblement la maturité nécessaire pour affronter le redoutable Premier Concerto (1948/1955) de Chostakovitch. Son archet aérien et souverain est un régal de chaque instant, trouvant une belle énergie dans les mouvements rapides – enflammés et conquérants. Seule la «Passacaille», cœur émotionnel de l’ouvrage, déçoit quelque peu par son manque d’intériorité et d’imagination. La qualité du disque doit beaucoup à la direction vivante et colorée du Kazakh Alan Buribayev (né en 1979), qui donne un élan narratif inspiré à l’ensemble, du meilleur effet, avec l’Orchestre symphonique allemand de Berlin. On regrettera toutefois le couplage peu opportun avec l’agréable mais dispensable Carmen-Fantaisie (1946) du compositeur de musiques de film Franz Waxman (1906-1967), là où le Second Concerto de Chostakovitch aurait été bienvenu. C’est d’autant plus dommage que le minutage assez chiche (un peu moins de 50 minutes de musique) pourra lui aussi freiner l’achat de ce disque (ICAC 5156). FC




Saint-Saëns l’organiste





Tous, ou presque, ils étaient «aussi» organistes: Franck et Fauré, bien sûr, mais aussi Gounod, Dubois, d’Indy, Pierné et Saint-Saëns. Le moins qu’on puisse dire est que sa musique d’orgue n’a pas profité du regain d’intérêt dont ont bénéficié d’autres sections de son catalogue, alors même que sa Troisième Symphonie s’est imposée comme l’œuvre sans doute la plus fameuse à associer cet instrument à l’orchestre. Yoann Tardivel (né en 1982), sur l’orgue Merklin de la basilique Saint-Michel de Bordeaux, vient donc opportunément suggérer d’y prêter une oreille attentive, perspective d’autant plus intrigante que le titre de l’album – «Improvisations et autres fantaisies» – met en exergue deux genres que l’on n’associe pas spontanément au compositeur. Le cœur en réside dans les Sept Improvisations (1917), de publication tardive mais manifestement de conception bien plus ancienne pour certaines d’entre elles: formé de pièces d’une durée de 3 à 11 minutes, le recueil témoigne ainsi d’époques variées, alternant en outre inspiration profane et religieuse, et Saint-Saëns y surprend parfois, comme dans la première pièce, par une modernité que, de son vivant déjà, on lui a pourtant déniée. Couvrant plus de soixante ans, les trois Fantaisies offrent également une grande variété, depuis la Fantaisie en mi bémol (1857), encore tributaire de Lefébure-Wély et Boëly, jusqu’à la Troisième (1919), harmoniquement la plus recherchée, tandis que la Deuxième (1895) témoigne du souci apporté à la couleur. Une belle publication, éclairée qui plus est par une intéressante notice de l’interprète (Hortus 172). SC




La harpe et le(s) rossignol(s)





Agnès Clément (née en 1990), premier prix au concours de l’ARD en 2016 et harpe solo à La Monnaie, ne manque ni de virtuosité ni de musicalité. Elle le montre dans cet album, où il y a un rossignol, celui du «Rossignol en Amour» de Couperin, qui lui donne son titre, mais aussi celui de Liszt (d’après Alabiev), et puis quelques autres volatiles: L’Hirondelle et Le Coucou de Daquin, «Les Coucous bénévoles» (au détour des Folies Françaises) de Couperin et «Le Rappel des oiseaux» de Rameau. Et puis il y a aussi des rossignols, dans ce programme dont la cohérence tient à l’amour autant que de l’ornithologie – Rêve d’amour n° 3 et Consolation n° 3 de Liszt – rossignols qui peuvent aussi ressembler à des saucissons: Introduction et Variations sur «Norma» de Parish-Alvars et Variations sur le Carnaval de Venise de Posse. Et puis on est complètement perdu quand surgit la belle Sonate de Hindemith. A l’auditeur de se retrouver dans cet éclectisme d’intérêt variable et de se raccrocher à la qualité de l’interprétation (Genuin GEN 19624). SC




Chopin sans saveur





Charles Richard-Hamelin (né en 1989), à ne pas confondre un autre pianiste québécois, Marc-André Hamelin, a obtenu le deuxième prix au concours de Varsovie en 2015: rien de surprenant par conséquent à ce qu’il ait réalisé un enregistrement public des deux Concertos de Chopin. Parfaitement maîtrisée, la technique se met au service d’un jeu aussi minutieusement détaillé et surarticulé que dépourvu de naturel et d’élan, pouvant même s’abandonner à quelques petites afféteries ou laisser s’installer l’ennui. Et on découvre sans surprise que ce n’est pas Kent Nagano, à la tête de son Orchestre symphonique de Montréal, qui va mettre davantage de sentiment, de chaleur et de souplesse dans l’affaire (Analekta AN 2 9146). SC




Pas le meilleur du violon de Schubert





Parent pauvre, au regard de la production pianistique de Schubert, le violon, dont il jouait également, lui a néanmoins inspiré deux œuvres essentielles: le Duo en la et surtout l’ultime Fantaisie en ut. Mais il faut toujours rendre grâce à des interprètes qui donnent à entendre ce qui n’est pas ou peu joué: ainsi des trois Sonates de 1816 (publiées comme «sonatines» huit ans après sa mort), qui sont plutôt l’apanage des violonistes amateurs, auxquels elles ne donnent pas trop de fil à retordre. Schubert, qui a pourtant déjà son actif Le Roi des aulnes et Marguerite au rouet, s’efface dans ces œuvres encore toutes tournées vers le modèle mozartien et guère flattées par le violon acide et parfois en délicatesse avec l’intonation de Stéphanie Paulet (née en 1973). Même en respectant toutes les reprises, cela ne suffit pas à faire pas un disque assez long mais en fin de compte, c’est justement le complément, les rares Variations sur un thème d’Anselm Hüttenbrenner (1817), qui présente le plus d’intérêt, bien mis en valeur par Daniel Isoir (né en 1963) sur un Schott de 1835 (Muso mu-029). SC




Trois décennies d’enregistrements de Victor Schiøler


          


Dans ce parcours au long de la carrière discographique de Victor Schiøler (1899-1967) dont Danacord nous offre le panorama avec déjà quatre doubles albums (voir ici et ici), le premier offre un profil idéal de ce pianiste danois avec pièces solistes et concertos. Pour les concertos, tous joués avec l’Orchestre symphonique de la Radio d’Etat danoise, on admire le panache et le style avec lequel il aborde le Deuxième de Saint-Saëns avec un art du récit et une légèreté de pédale phénoménaux et le chic, le brillant et la virtuosité dans le Premier Concerto de Liszt. C’est avec celui de Grieg qu’il étonne le plus: tant de sérénité et d’assurance tout au long de cette œuvre sous la direction d’Erik Tuxen ainsi que dans l’extrait des Pièces lyriques qui suit («Au printemps»). De la partie en solo, on retiendra par-dessus tout des Variations et Fugue sur un thème de Haendel de Brahms d’une rigueur, d’une construction et d’une plastique parfaites. La Quatorzième Sonate «Clair de lune» de Beethoven est à l’égal de style et sobriété des quatre figurant dans le troisième volume. La série de pièces de Chopin confirme l’excellente impression du quatrième volume, avec une amusante confrontation entre l’Etude opus 25 n° 9 et sa paraphrase virtuose par Leopold Godowsky; la Berceuse est admirable de chant et sonorité, à l’égal des plus belles de la discographie. Quelques pièces de Rachmaninov, Scriabine (Nocturne pour la main gauche) et Ignaz Friedman mettent en valeur son impeccable virtuosité. On retrouve aussi les trois pièces qui font sa réputation sur la chaîne YouTube: deux Sonates de Scarlatti arrangées (au goût de l’époque) par Carl Tausig et surtout la Romance opus 24 n° 9 de Sibelius (DACOCD 491-492).
Dans le deuxième album, avouons une légère déception. Schumann et Brahms ne semblent pas l’avoir inspiré au même niveau que le reste. Modeste réserve! Dans les deux cas Schiøler privilégie une certaine application des phrasés au détriment de l’esprit. Le Carnaval de Schumann manque d’esprit, de chic et de brillant. Les Intermezzi opus 117 s’étirent en longueur, s’écoutent chanter et n’ont rien d’introspectif. Un irréprochable Impromptu D. 899 n° 3 de Schubert et une Fantaisie en ré mineur de Mozart bien scolaire concluent ce parcours en solo. En revanche quel panache, quelle brillance et quelles couleurs il met au Premier Concerto de Tchaïkovski, enregistré avec l’Orchestre de la Radio d’Etat danoise sous la direction d’Erik Tuxen en 1950, qui a bénéficié de toutes les améliorations de la technique depuis sa première parution en disque noir. Et on peut dire que sa musique de chambre est superlative, miracle d’équilibre avec ses partenaires autant dans la Neuvième Sonate pour violon et piano «A Kreutzer» de Beethoven enregistrée en 1942 avec Emil Telmányi, gendre du compositeur Carl Nielsen, que le Premier Trio de Schubert en 1955 avec Henry Holst, premier violon des Berliner Philharmoniker sous Furtwängler, et Erling Blöndal Bengtsson, disciple de Gregor Piatigorsky, au violoncelle (DACOCD 781-782) OB




Chostakovitch un peu trop sage





Peu connu dans nos contrées, Ivan Pochekin (né en 1987) s’est illustré au disque par son intérêt pour la musique de Paganini (voir notamment ici en 2013) ou dans ses joutes musicales avec son frère Mikhail (né en 1990), également violoniste. Lauréat du concours Paganini de Moscou en 2005, le Russe nous revient avec un disque inégal, consacré aux deux Concertos pour violon de Chostakovitch. Si l’on peut louer la perfection technique du jeu sans effort apparent, les tempi marmoréens dans les mouvements lents alourdissent inutilement le propos. Il en ressort une lecture trop analytique et policée dans le Premier Concerto (1948/1955), là où les passages plus enlevés montrent une dynamique autrement plus exaltante – tout particulièrement dans la très réussie «Burlesque». Mené par le solide Valentin Uryupin (né en 1985), lauréat du prix Solti à Francfort en 2017, l’Orchestre national de Russie, aux couleurs somptueuses, reste par trop souvent en retrait face au soliste, comme étouffé par cette atmosphère générale de renoncement. L’esprit plus chambriste du Second Concerto (1967) résiste mieux à cette optique volontairement dépouillée, même si l’on aimerait là aussi davantage d’élan et d’imagination dans la narration d’ensemble (Profil Hänssler PH19073). FC




ConcertoNet a également reçu




Thomas Lefort: «Folk»
L’inspiration folklorique sert de fil rouge (ou de prétexte) à ce copieux programme au tournant des XIXe et XXe siècles. Ces petites pièces sont certes plus (Bartók, Bloch, Dvorák, Falla, Joplin) ou moins (Kreisler, Massenet, Ravel, Saint-Saëns, Sarasate) «authentiques» (et plus ou moins «folkloriques») mais le violoniste français (né en 1994) les aborde avec le même sérieux, la même fraîcheur et la même classe. Il y a en outre un véritable équilibre avec le piano riche et inventif de Pierre-Yves Hodique (né en 1988). Assurément des talents à suivre dans la collection «Futur» de cet éditeur (Mirare MIR478). SC


Shuichi Okada: Schumann et Brahms
Dans la même collection «Futur», le violoniste français (né en 1995) associe les Schumann – Robert (Première Sonate) et Clara (Romances) – à Brahms (Première Sonate), avec en arrière-plan la figure de Joseph Joachim, inspirateur des Romances et dédicataire de cette sonate comme de la Sonate F-A-E (dont Robert et Johannes écrivirent les deux mouvements centraux, les deux autres étant signés Albert Dietrich). A parité avec l’excellent Clément Lefebvre (né en 1989), il tend un fil entre les trois compositeurs par une interprétation très équilibrée, peut-être en dessous de la fièvre attendue chez Robert mais tout de lyrisme chez Clara et de sensibilité chez Brahms (Mirare MIR464). SC


Patrick Langot: «Præludio»
Sur trois instruments (deux «baroques» et un «moderne»), le Brestois (né en 1975) fait alterner les sept Ricercari per il violoncello solo (1689) de Domenico Gabrielli et les Dix Préludes (1974/1999) en forme d’études de Goubaïdoulina. Cette confrontation entre deux époques que tout semble opposer, presque devenue désormais un poncif, est suivie du Postlude (2017) d’un autre Brestois, Benoît Menut, qui ne conclut cependant pas puisqu’on revient trois siècles plus tôt avec l’étrange idée consistant à enfiler à la suite les Préludes des six Suites de Bach. Ce long parcours (81 minutes) au programme en grande partie original bénéficie d’une interprétation techniquement assurée, rendant tout particulièrement justice à Gabrielli et à Goubaïdoulina (Klarthe K066). SC


Quatuor Béla: «Trois frères de l’orage»
Ervín Schulhoff, Pavel Haas, Hans Krása: l’association, pour être habituelle, est justifiée par la géographie – la Tchécoslovaquie – mais hélas aussi par l’histoire, dans ce qu’elle a de plus tragique – les trois compositeurs ont été assassinés par la barbarie nazie. La causticité des années 1920, à la Hindemith, est de mise dans le Premier Quatuor (1924) de Schulhoff et, évoquant parfois aussi Janácek, dans le Deuxième Quatuor «Des montagnes du singe» (1925) de Haas, mais il y a en même temps chez celui-ci une poésie d’une infinie délicatesse qu’on retrouve dans Thème et Variations (1936) de Krása. Un univers dans lequel la formation lyonnaise se meut avec aisance et sensibilité (Klarthe K077). SC


«Cage meets Satie»
Double rencontre franco-américaine entre compositeurs et pianistes: rien d’étonnant en effet à ce que l’un des interprètes reconnus de Cage, Jay Gottlieb, s’associe à sa biographe, Anne de Fornel, dans un album témoignant de l’attachement constant du compositeur américain à Satie. Il paye certes sa dette à son aîné – un arrangement (1947/1968) de Socrate et Expériences I (1945), qui tient presque du pastiche – mais derrière toutes ces pièces, comme dans les spectaculaires Trois Danses (1945) pour deux pianos préparés, on retrouve aussi l’incontournable figure de Merce Cunningham. Un programme de qualité, tour à tour abrasif et lisse, rythmé et étale (Paraty 159183). SC



La rédaction de ConcertoNet

 

 

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