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Le mois du mélomane professionnel
05/01/2020




Que fait un mélomane confiné, surtout quand il est un mélomane professionnel? Eh bien, il écoute de la musique. Donc, dès le 1er avril, j’ai préparé mon programme. Les quinze Symphonies de Chostakovitch, les sept de Sibelius et les sept de Prokofiev. J’ai pu même établir une échelle d’amour qui a donné pour résultat la Cinquième, la Dixième, le début de la Treizième «Babi Yar» et la Quatorzième pour Chostakovitch, la Deuxième, la Cinquième et la Septième de Sibelius et la Première «Classique», la Cinquième et la Sixième pour Prokofiev. Cela n’était pas suffisant. J’y ai ajouté, puisque je suis dans un voyage à travers les concertos pour violon du XXe siècle, tous les jours, un concerto pour violon, certains que je connaissais bien, certains que je connaissais moins bien et certains que je ne connaissais pas du tout. Mes grandes découvertes furent le concerto de Weinberg, celui de Ginastera, celui de Rautavaara et celui d’Adams. Vous n’êtes pas obligés de faire le même choix, évidemment.


Pendant que j’y suis, je vais vous faire d’autres confidences sur mes goûts musicaux. Etant violoniste et musicologue, je place en haut de la pyramide les concertos pour violon et orchestre auxquels j’ajoute tout le répertoire pour violon seul. Ensuite viennent les œuvres pour orchestre, avec ou sans chœur. Ensuite, la musique de chambre. Si je pousse plus loin, je vous dirai que j’aime l’Octuor de Mendelssohn, le Second Sextuor de Brahms, le sextuor (Nuit transfigurée) de Schönberg, le Quintette à deux violoncelles de Schubert, le Quatorzième Quatuor de Beethoven, le Huitième de Chostakovitch, le Second Trio avec piano de Schubert et le Second Trio de Chostakovitch. J’ai une relation spéciale avec les sonates. Je n’aime pas trop les sonates violon-piano et pour cause: le piano est tempéré et harmonique, le violon n’est ni l’un ni l’autre. Trop de déséquilibre. Oui, je sais, il y a la «Kreutzer», il y a la Franck, il y a l’Arpeggione et d’autres mais ce sont des cas d’espèce. N’en concluez pas que j’aime peu d’œuvres. J’en aime encore beaucoup d’autres mais je ne vous ai donné que la crème. Je ne serais pas complet dans mes confidences sans vous dire ce que je prends avec moi sur une île déserte. Eh bien, sans hésiter, la Chaconne de Bach et les Gurrelieder de Schönberg. Si je vous raconte tout ça, c’est parce que le confinement pousse aux confidences.


Je répéterai encore que j’espère que mon éditorial de juin sera dans une ambiance toute différente. Je ne crois pas que les concerts vont reprendre d’ici là mais nous ne serons plus au point où nous en sommes maintenant.


Bon mois de mai et beaucoup de musique. Nous, les mélomanes avons beaucoup de chance d’avoir cette passion.


Benjamin Duvshani

 

 

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