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Le mois du mélomane professionnel
03/01/2020




Ayant terminé, avec succès, mon travail sur les sept Symphonies de Sibelius, j’ai pensé qu’il était temps d’attaquer un projet que je nourrissais depuis longtemps, à savoir un travail sur les concertos pour violon du XXe siècle. Depuis l’âge de 12 ans, après avoir découvert le Concerto de Beethoven, et jusqu’il y a dix ans, le violon était une des valeurs essentielles de ma vie. Un accident stupide (mais ne le sont-ils pas tous?) avec une fracture méchante de la tête de l’humérus, m’a rendu veuf du violon. Malgré tous les efforts des rhumatologues et des kinésithérapeutes, je ne pouvais plus jouer. La frustration fut immense et la seule consolation fut d’écouter les autres en jouer. C’est là où l’idée de combiner mon amour pour le violon et mon amour pour la musique du XXe siècle a germé. Il était temps de la réaliser.


Evidemment que je connaissais déjà pas mal de concertos. J’avais dans mes bagages celui de Sibelius, les deux de Bartók, celui de Khatchatourian, les deux de Prokofiev, les deux de Szymanowski, les deux de Chostakovitch, celui de Stravinski, les deux de l’Ecole de Vienne, Berg et Schönberg et, surtout, les deux dont j’ai eu le plaisir d’assister à la création, celui de Dutilleux, L’Arbre des songes, à Paris, et celui de Ligeti, à Cologne, pendant le festival organisé par la Radio de Cologne sur le thème «Musiciens juifs d’Israël et de la diaspora». Pour ce dernier, qui ne comportait à sa création que trois mouvements, j’avais l’honneur d’être assis près de Ligeti, auquel j’ai essayé d’expliquer ce qu’il y avait de juif dans sa musique.


Le hasard m’a fait découvrir sur Wikipedia une liste, qui se voulait complète, des concertos pour violons du XXe siècle. J’ai vite compris que l’idée de liste complète était prétentieuse et fausse mais j’y ai découvert beaucoup de concertos dont je n’ai jamais entendu parler. Il y avait celui de l’Israélien Ben-Haim, celui d’Achron, compositeur juif américain, celui de Weinberg, un autre Juif polonais-russe, ami de Chostakovitch, de l’Argentin Ginastera, du Finlandais Rautavaara, de celui de Hindemith (quelle honte de ne pas le connaître, il était le professeur de mon professeur Hanoch Jacoby) et puis, des concertos de compositeurs totalement ignorés de moi comme Eino Tamberg, Frank Martin, Serge Nigg, Noam Sheriff, Allan Pettersson, Fartein Valen, Isang Yun ou Jennifer Higdon, concerto écrit pour Hilary Hahn. J’ai compris que j’avais un grand et passionnant travail de découverte qui m’a rempli de joie et qui me permettra de vous faire savoir mes découvertes en la matière. Ne soyez pas étonnés de trouver beaucoup de violon dans mes éditoriaux des prochains mois. J’espère que cela vous plaira et que cela vous fera aimer ce pan important de la musique du XXe siècle.


P.S.: J’y ajouterai même les créations du XXIe siècle!


Benjamin Duvshani

 

 

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