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Le mois du mélomane professionnel
12/01/2019




Chaque mélomane a sa liste d’œuvres préférées. J’ai la mienne. Dans ma liste, section «opéra», j’ai Le Couronnement de Poppée de Monteverdi. C’est donc avec plaisir que j’ai accueilli la nouvelle de la représentation à Salzbourg. Toujours le même problème. La musique, très belle avec William Christie et dans le rôle-titre la magnifique Sonya Yoncheva. Mais, la mise en scène moins réussie, avec des vidéos inutiles et une présence de danseurs sur scène qui, non seulement n’ont rien ajouté mais ont gêné la vue du spectacle. Pour les costumes, idem. Et puis, je ne m’habituerai jamais à Néron chanté par une femme.


Renaud Capuçon, Nicholas Angelich et le Quatuor Hermès nous ont enchantés avec un programme de musique française avec la Sonate pour violon et piano de Debussy, le Quatuor de Ravel et le très beau et trop rarement joué Concert pour violon, piano et quatuor de Chausson. Un vrai enchantement. Une belle carrière que celle de Renaud Capuçon que je suis depuis son début et jusqu’à ce jour.


Une magnifique Messe en si de Bach avec Philippe Herreweghe et le Concertgebouw. J’ai remarqué que la plupart des musiciens à qui on demande l’œuvre qu’ils emporteraient sur une île déserte, choisissent justement cette messe.


Le reste du mois fut dominé par le violon. Une découverte de deux concertos, l’un de Gara Garayev (1918-1982) avec Maxim Vengerov et l’autre, Alhambra, d’Eötvös avec Isabelle Faust. Quel plaisir que de découvrir de nouveaux concertos pour violon. En outre, on a retrouvé le brillant Sergey Khachatryan dans un Brahms époustouflant, avec l’Orchestre de la Suisse romande et Jonathan Nott, et Vadim Gluzman dans un Beethoven avec la cadence de Schnittke avec le Capitole de Toulouse et Tugan Sokhiev. Agréable de ne plus écouter la cadence de Kreisler pour une fois. Et pour le Brahms et pour le Beethoven, j’avais envie d’applaudir à tout rompre. Il est temps de décider que pour les concertos, les applaudissements après le premier mouvement sont permis et recommandés, surtout pour les concertos avec une cadence brillante.

Je reste avec le violon pour recommander à tous les violonistes qui me liraient d’aller sur YouTube et de rechercher Nicola Benedetti. Elle donne des cours remarquables sur la technique du violon.


Un aveu, enfin: on ne peut pas aimer tout ce qu’un compositeur qu’on aime a écrit. Je n’aime pas la Missa solemnis de Beethoven. La dernière tentative avec René Jacobs me l’a rappelé.


Bonnes fêtes de fin d’année. Offrez-vous de belles musiques et écoutez-les!


Benjamin Duvshani

 

 

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