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Le mois du mélomane professionnel
01/01/2019




Deux opéras, une soirée Mozart, un événement rare, deux amis et ma série «Musique du XXe siècle».


Les deux opéras étaient tout à fait acceptables. Mises en scène sans trop de psychologie, décors et costumes raisonnables. Deux bons moments. L’un, Les Noces de Figaro, à Genève sous la direction de Marko Letonja. Je commence à me demander si dans mon ordre de préférence mozartienne où trônait Don Giovanni, je ne vais pas le remplacer par Les Noces. Pourquoi? Parce qu’à une sexualité débordante, sans amour, je commence, à mon âge, à réellement préférer le «Voi que sapete» qui me rappelle mon adolescence et mes émois amoureux. D’ailleurs, comme il m’arrive maintenant d’avoir ces émois amoureux, je me demande si je ne suis pas en train de vivre une deuxième adolescence. Le second, venant de la Monnaie à Bruxelles, le Don Pasquale de Donizetti sous la direction d’Alain Altinoglu, de plus en plus à l’aise avec l’opéra, et mis en scène par Laurent Pelly, plein de sagesse. Les deux tombaient bien à ce moment de fêtes.


Surprise agréable devant la soirée Mozart, «Le concert des étoiles», au Théâtre des Champs-Elysées, que je ne connaissais pas. Un régal. C’est sûr, je ne raterai pas la prochaine. Quel plaisir de se laisser emporter par ces morceaux sublimes qui ne lassent jamais. On en reveut.


L’événement rare, ce fut le Cinquième Concerto pour violon de Mozart, encore lui, avec un jeune Menuhin et un jeune Karajan. Les plus extraordinaires furent les quelques minutes de répétition du deuxième mouvement. Quelle leçon de direction d’orchestre donnée par Karajan. Il nous faudrait voir et entendre ce genre de choses plus souvent et plus longtemps.


Les amis. D’abord, Julien Hanck, qui a organisé un marathon Beethoven à la salle Colonne. Beaucoup de jeunes musiciens, les uns meilleurs que les autres, pendant plus de 5 heures, avec sonates, trios, quatuor, l’Ouverture d’Egmont et le Cinquième Concerto interprété par Jean-Paul Gasparian et l’orchestre Les Déconcertants dirigé par Pierre-Alexis Touzeau. Magnifique après-midi. Ensuite, une amie, Isabelle Durin, violoniste de l’Orchestre national d’Ile-de-France, qui nous a gratifiés d’un disque «Mémoire et cinéma» avec des morceaux que nous connaissons des films que nous avons vus et aimés, où l’on trouve l’élément hébraïque, comme dans son autre album «Le Romantisme hébraïque». Certains de ces morceaux sous forme d’arrangements pour violon et piano. Ceux qui connaissent les deux disques seront étonnés par les immenses progrès qu’Isabelle a accomplis en termes de sonorité et de technique.


Pour terminer, ma série «Musique du XXe siècle» sur RCJ (tous les mardis à 23 heures, 94.8 ou radiorcj.info et, ensuite, en podcast sur radiorcj.info). J’ai déjà fait entendre le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy de 1894, considéré par certains comme le début de cette musique, bien qu’antérieur dans le temps, le «Libera me» du Requiem de Verdi, dont la mort ouvre réellement le siècle, le dernier mouvement de la Quatrième de Mahler, qui va être là encore pendant quelques années, et La Nuit transfigurée du Schönberg encore tonal. La prochaine émission aura lieu le mardi 8 janvier à 23 heures, et vous pourrez y entendre la scène d’amour du quatrième acte de Pelléas et Mélisande de Debussy. Décidément, l’amour me hante. Tant mieux!


Bonne année à tous et au mois prochain!


Benjamin Duvshani

 

 

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