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Le mois du mélomane professionnel
07/01/2018




Ne pouvant pas célébrer mon anniversaire l’année dernière à cause du coma dans lequel j’étais plongé, j’ai décidé de fêter celui de cette année doublement avec un océan de musique.


D’abord, l’hommage à Leonard Bernstein, que j’ai connu personnellement. Ses concerts pour les jeunes, qui sont uniques, même pour de vieux musicologues dont je suis. Cette fois, ce fut l’introduction à la musique de Mahler, qu’il connaît mieux que personne. Et puis, sa Deuxième de Mahler à Edimbourg, superbe. Que dire de la Cinquième de Chostakovitch avec le Symphonique de Londres sinon que Bernstein excelle dans Mahler en raison de ses origines juives et dans Chostakovitch en raison de ses origines slaves, et tout cela, en raison de son génie de chef.


Pendant que je suis chez Mahler, disons ma surprise devant la même Deuxième dirigée par Iván Fischer, que nous ne connaissions pas comme un grand mahlérien (voir ici). Et pendant que j’en suis à Fischer, un autre étonnement, sa Turangalîla très réussie, aussi grâce au piano de Roger Muraro.


Revenons à Mahler avec les adieux de Simon Rattle à la Philharmonie de Berlin où il a dirigé la Sixième, celle-là même qu’il avait dirigée pour sa prise de fonctions. Il a ajouté à cela un concert à la Waldbühne de Berlin avec un beau programme Gershwin, Fauré et Canteloube. De ce dernier, chanté par Magdalena Kozená, «Baïlero», tiré des Chants d’Auvergne, qui ne peut laisser indifférent par sa charge émotive.


Passons à l’opéra avec l’énorme déception du Così fan tutte mis en scène à Aix-en-Provence par Christophe Honoré, qui place l’action dans l’Erythrée sous occupation italienne. Encore de l’énervement à cause des mises en scène d’opéra qui dénaturent le sens au nom de la liberté de divaguer du metteur en scène. Désagrément rattrapé par une Traviata chantée à Glyndebourne par Venera Gimadieva, qui est une magnifique Violetta, belle et crédible dans le rôle.


Et je termine par un moment de grâce. Jean Rondeau au clavecin avec l’ensemble Nevermind en l’église Saint-Germain-des-Prés, dans un programme Bach et Telemann où j’ai adoré la transcription au clavier par Brahms de la Chaconne de Bach pour violon seul. Ce fut tellement beau que j’ai pardonné à Brahms d’avoir osé faire cette transcription.


Des vacances bien méritées et je vous retrouve le 1er octobre pour un nouveau «Mois du mélomane professionnel». Bonnes vacances!


Benjamin Duvshani

 

 

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