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Le mois du mélomane professionnel
02/01/2017
Oui, les vacances de fin d’année furent très bonnes. Je n’ai pas réellement chômé. J’avais déjà consacré les vacances d’été à une visite approfondie des Quatuors de Beethoven où j’ai réussi à découvrir encore, après tant d’années et tant d’écoute, des nouveautés. Cette fois-ci, ce furent les Symphonies de Sibelius. Je vous ai déjà parlé de ce cadeau de Mezzo sous la forme de l’intégrale de ces Symphonies dirigée par Hannu Lintu avec l’Orchestre de la Radio finlandaise. Je ne savais pas qu’un autre cadeau nous attendait. La même intégrale mais avec, avant chaque symphonie, une introduction, un dialogue entre le chef d’orchestre et un musicologue extrêmement enrichissant et permettant un approfondissement de la compréhension du travail du compositeur. Enfin, une lacune comblée dans ma mélomanie. Je suis sûr que Mezzo repassera tout cela dans un avenir pas trop lointain. Ne le ratez pas! Je vous promets d’être avec vous pour un deuxième «round» de cette merveille. Comment faire pour expliquer aux mélomanes vraiment amateurs que la connaissance profonde d’une œuvre ajoute énormément au plaisir de l’écoute?
Une découverte magnifique. Shéhérazade.2 de John Adams, un concerto pour violon et orchestre en quatre mouvements où le violon est Shéhérazade et l’orchestre l’ensemble de ses ennemis, et ils sont nombreux. Une œuvre écrite pour la superbe Leila Josefowicz et interprétée, avec fougue et passion, par elle, accompagnée par le Concertgebouw d’Amsterdam sous la direction du compositeur. Si vous connaissez déjà mon amour fou du violon, vous ne saviez peut-être pas que j’ai le même pour les femmes (je suis d’ailleurs gynécologue de profession). Le violon, qui a déjà inspiré Man Ray pour son portrait de la femme et Richard Strauss dans le personnage féminin d’Une vie de héros, représentant la femme dans ce contexte de misogynie! Quelle émotion! On a eu aussi, au même concert, la Symphonie «Doctor Atomic» tirée de son opéra éponyme, avec un trompettiste remarquable pour remplacer la voix et le texte du Dr. Oppenheimer, le «père» de la bombe.
J’allais oublier. Reprise, toujours chez Mezzo, des Troyens de Londres avec la sublime Eva-Maria Westbroek dans le rôle de Didon et Anna Caterina Antonacci dans celui de Cassandre dans la mise en scène du génial David McVicar, celui-là même à qui nous devions la plus belle Walkyrie, celle de Strasbourg, il y a quelques années.
Avant le 1er mars, nous verrons déjà les amandiers en fleurs. Le printemps n’est pas loin.
Benjamin Duvshani
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