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CD, DVD et livres: l’actualité de mai
05/15/2012



Les chroniques du mois





 Sélectionnés par la rédaction


    Œuvres chorales de Schnittke


    L’Amour de Danaé à Berlin


    Schumann autour d’E. Le Sage




 Oui!

Friedrich Gulda au Festival de Schwetzingen
Musique de chambre et mélodies d’Elgar
«Saltarello» par Garth Knox
Damien Guillon interprète Bach
J. Rhorer au temps du «Paris des romantiques»



 Pourquoi pas ?

Guennadi Rojdestvenski dirige Holst et Britten
Œuvres pour violon et piano d’E. Goossens
Turandot à Vérone (2010)
Tosca à Zurich (2009)
Goya de Menotti avec P. Domingo
Benjamin Grosvenor interprète Chopin
Eugen Indjic interprète Chopin
Le festival de Chaillol a quinze ans
Les flûtistes Juliette Hurel et Joséphine Olech
Le violoncelliste Didier Poskin interprète F. Servais
L’ensemble Musici Aurei interprète Mahler
William Steinberg filmé à Boston




Pas la peine
Andrew Manze dirige Brahms
Philippe Herreweghe dirige la Messe en si
Wilhelm Backhaus en concert (1959)
Martin Haselböck dirige Liszt




Hélas !
Daniel Raiskin dirige Brahms
L’ensemble Les Tempéraments interprète Mahler







Le match du mois


    
Scherzos de Chopin: Benjamin Grosvenor vs. Eugen Indjic







En bref


Backhaus live en 1959 dans Beethoven et Schubert
William Steinberg filmé à Boston
Damien Guillon chante et dirige Bach
Herreweghe et la Messe en si: jamais deux sans trois
Mahler de chambre: Musici Aurei vs Les Tempéraments
Symphonies de Brahms: deux nouvelles intégrales
Bon vent à une jeune flûtiste!
Pari(s) romantique de Jérémie Rhorer
Le Paganini du violoncelle
Le «Schumann Project» d’Alpha
De l’authenticité pour l’orchestre de Liszt
Le festival de Chaillol a quinze ans





Backhaus live en 1959 dans Beethoven et Schubert





Wilhelm Backhaus a soixante-quinze ans lorsqu’il donne ce récital capté à Bonn le 24 septembre 1959 et publié par ICA Classics (avec, comme toujours, un beau soin éditorial). Deux sonates de Beethoven – dont Backhaus demeure l’un des plus éminents interprètes – en constituent le cœur. Par rapport aux témoignages ultérieurs (tel le récital d’avril 1969 récemment publié par Audite, présentant le pianiste avec des moyens diminués mais une inspiration supérieure), on avoue une déception à l’écoute de la Sixième Sonate qui se traîne quelque peu et échoue – à force d’hésiter entre Arrau et Gulda – à se rendre attachante. La Hammerklavier débute sous les mêmes auspices s’agissant du toucher (très articulé mais lourd... et affecté de quelques fautes) et du tempo (flegmatique). Mais, en vieux routier du clavier beethovénien, Backhaus ne rate ni son Adagio sostenuto (éclairé d’une lumière chaleureuse, refusant toute méditation contemplative) ni sa Fugue (animée d’une force incendiaire et implacable), tous deux pris à un rythme plus véloce. Ce disque n’en semble pas moins réservé aux fans du pianiste, complété qu’il est par un Septième Impromptu de Schubert – troublant par sa liberté (irrégularité de valeurs, instabilité du tempo) et sa fraîcheur un peu exotique (ICAC 5055). GdH




William Steinberg filmé à Boston





William Steinberg (1899-1978) est de nouveau à l’honneur: après la réédition de l’intégrale de ses enregistrements pour EMI, qui témoignait quasi exclusivement des premières années de son très long mandat à Pittsburgh (voir ici), ICA Classics s’intéresse à son tour au chef américain. Faisant suite à un disque Mahler réalisé à Cologne, c’est de son bref passage à l’Orchestre symphonique de Boston (1969-1972), période marquée par la maladie et déjà documentée au disque par des gravures «officielles» chez Deutsche Grammophon ou RCA, dont rend principalement compte un DVD associant trois symphonies captées en public. On retrouve dans la Cinquante-cinquième Symphonie «Le Maître d’école» de Haydn comme dans la Septième de Beethoven les atouts déjà relevés à Pittsburgh – une direction sans fioritures, maintenant l’équilibre entre tradition (bois doublés dans Beethoven) et modernité (une pâte point trop épaisse) – et on découvre une gestuelle peu démonstrative (cité dans l’excellente notice de présentation, un critique faisait observer qu’un «film muet montrant la direction minimaliste du chef ferait supposer au spectateur qu’il est en train de diriger le Scherzo du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn alors qu’il déchaîne toute la puissance de l’orchestre dans Wagner ou Mahler»). Présentée comme un «bonus», la Huitième de Beethoven (en noir et blanc, dans une réalisation plus sommaire), datant en revanche de 1962, comme la Neuvième de Bruckner précédemment parue chez le même éditeur, est donc antérieure à sa prise de fonctions mais se situe au même niveau que le reste de cette publication (ICAD 5067). SC




Damien Guillon chante et dirige Bach





A la tête de son ensemble le Banquet Céleste, le contre-ténor Damien Guillon dirige et interprète pour Zig-Zag Territoires deux des trois célèbres cantates solistes pour alto, ensemble instrumental et orgue de Bach, composées à Leipzig en 1726 sur des textes d’inspiration religieuse de Georg Christian Lehms. Le rôle dévolu à l’orgue est important et, du style de Thuringe, les sonorités de l’orgue de l’église réformée du Bouclier (Strasbourg) se marient à merveille à celles de l’ensemble, créant un bel écrin à la voix d’alto lorsqu’il l’accompagne seul ou avec les cordes. Malgré un très fugitif problème de justesse, peut-être, lors du «Wie jammern mich» de la Cantate BWV 170, la prestation de Damien Guillon, comme maintenant attendu, est d’un raffinement subtil, la belle plastique du timbre d’une souplesse irréprochable. Plus dramatique dans les récitatifs, sa voix bien affirmée se fait plus ronde lors des airs qu’il file avec une sensibilité distanciée, sa diction et son sens du phrasé tout au service du texte, les techniques vocales avancées discrètement éblouissantes. L’équilibre instrumental du Banquet Céleste, que l’altiste français dirige avec verve, vise la perfection mais les deux cantates, surtout l’impressionnante BWV 35, tout particulièrement réussie, mettent en avant le hautbois d’amour et les hautbois qui sonnent avec une pureté de son très agréable. La Troisième Sonate en trio, Maude Gratton à l’orgue, sépare les deux cantates, le dominant flûté des registrations tout à fait frappant. Déferlant à vive allure avec une belle ampleur, les riches sonorités de la Fantaisie et fugue en sol mineur BWV 542 mettent fin avec brio à ce programme attrayant (ZZT305). CL




Herreweghe et la Messe en si: jamais deux sans trois





Mahler, Bach, Brahms, Bach de nouveau: engagé dans son propre label, Phi, Philippe Herreweghe revient au Cantor de Leipzig en enregistrant pour la troisième fois la Messe en si. Cette nouvelle mouture s’ajoute ainsi aux précédentes publiées chez Virgin et Harmonia Mundi, toutes deux avec, déjà (!), le concours du Concerto vocale de Gand. Trop sur la réserve, presque trop délicate, cette version pépère peine à soutenir l’intérêt tellement elle manque singulièrement de chair, de climat et de puissance d’incarnation. Pourtant, le niveau du chœur, de l’orchestre et, dans une moindre mesure, des solistes (Dorothee Mields, Hana Blaziková, Damien Guillon, Thomas Hobbs, Peter Kooij) paraît difficile à surpasser. Pour les inconditionnels de Herreweghe mais nul doute qu’ils sont nombreux (LPH004). SF




Mahler de chambre: Musici Aurei vs Les Tempéraments


        


Deux formations musicales de petite taille se risquent à la musique de Mahler... avec des fortunes diverses. Proposant les réductions de Reiner Riehn pour les Kindertotenlieder et d’Arnold Schönberg pour les Lieder eines fahrenden Gesellen, l’ensemble Musici Aurei permet de goûter pleinement au contralto profond de Sara Mingardo, dont le grain de voix happe – plus spécialement dans les Chants des enfants morts – par sa beauté ténébreuse et noire (le placement est, quant à lui, moins conquérant). Une voix d’autant mieux mise en valeur par l’intimité de l’accompagnement, conduit par le violoncelliste Luigi Piovano et d’où se détache la superbe flûte de Marco Felicioni. Enregistré en juillet 2011, l’album est complété par une version (un peu mollassonne) du Quartettsatz de Mahler et par une (plus concentrée) Berceuse élégiaque de Busoni réorchestrée par Erwin Stein (Eloquentia EL 1233). C’est également Erwin Stein qui a signé l’arrangement de la Quatrième Symphonie de Mahler proposé par l’ensemble Les Tempéraments (sous la baguette de Yohann Recoules). Pas aidée par une prise de son lointaine et étroite (il s’agit d’un concert donné en décembre 2010 dans l’église réformée des Batignolles à Paris), la mezzo Marie Lenormand offre une prestation appliquée mais bien anonyme et pas toujours en place – à l’image d’un accompagnement chambriste trop timide et imparfait. Dans les Chants d’un compagnon errant, le baryton Vincent Deliau – à la peine avec la tessiture comme avec le style mahlérien – ne convainc pas davantage (ce disque peut être commandé sur lesite Internet des Tempéraments). GdH




Symphonies de Brahms: deux nouvelles intégrales


        


Fallait-il encore deux nouvelles intégrales des Symphonies de Brahms? La première est publiée par les Sud-Africains de Two Pianists Records, qui inaugurent ainsi leur contrat avec l’Orchestre d’Etat Philharmonie rhénane (Coblence), jusqu’alors surtout connu pour ses contributions à la musique française chez Naxos sous la baguette de Pierre Stoll, James Lockhart ou Leif Segerstam. Enregistrée en public à Amsterdam, Coblence et Salzbourg entre 2007 et 2009 avec le chef russe Daniel Raiskin (né en 1970), directeur musical depuis 2005, la formation allemande, assez terne, évite certes faiblesses majeures et fautes de goût. Mais l’interprétation manque par trop d’ampleur et d’éclat, hormis quelques moments sans doute portés par l’énergie du live (péroraison de la Première et de la Deuxième, Allegro giocoso de la Quatrième) et s’accommode mieux de la carrure de la Troisième que du climat des trois autres, où l’on n’échappe pas toujours à de redoutables tunnels, comme dans le premier mouvement de la Deuxième (TP1039121). cpo, de son côté, bien que réputée pour sa redécouverte de compositeurs oubliés, ne dédaigne pas non plus les grands noms. L’Orchestre symphonique de Helsingborg, huitième ville suédoise (face au Danemark), pour cette gravure réalisée en studio en 2009 et 2010, se présente en compagnie d’Andrew Manze (né en 1965), directeur musical depuis 2006. Violoniste baroque de formation, le chef anglais fait preuve de davantage de vigueur (Finale de la Troisième) et d’originalité que Raiskin même si sa démarche ne paraît pas toujours couronnée de succès: parfois plus rapide, voire expéditif (Poco allegretto de la Troisième), il peut aussi se révéler d’une lenteur rédhibitoire et soporifique (deux premiers mouvements de la Deuxième, deuxième mouvement de la Troisième). Mais cette intégrale bénéficie d’un orchestre meilleur, sans doute aussi mieux enregistré, et se montre en outre plus généreuse, puisqu’elle offre également les deux Ouvertures – l’Académique paraissant nettement plus convaincante que la Tragique – et de très honnêtes Variations sur un thème de Haydn (777720-2). SC




Bon vent à une jeune flûtiste!





Le festival 1001 Notes en Limousin permet à de jeunes musiciens de se perfectionner auprès d’artistes dont la réputation est bien établie: l’«élève» rencontre le «maître», approfondit son métier, enregistre un disque avec lui et se produit en concert à ses côtés, lors du festival ainsi qu’à l’occasion d’une tournée. Après Raphaël Pidoux en 2009 et Emmanuel Rossfelder en 2010), Juliette Hurel a prêté son concours à cette opération l’année passée. Intitulé «Souvenirs de Hongrie» et doté d’une notice uniquement en français, ce disque immortalise le travail accompli avec la jeune flûtiste Joséphine Olech (née en 1994) qui a été admise à l’unanimité en février dernier au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Consacré à Franz Doppler, Béla Bartók, Ernst von Dohnányi et Ferenc Farkas, le programme se laisse écouter agréablement, même s’il ne comporte pas des œuvres de premier ordre. Seule ou avec son aînée, Joséphine Olech s’impose en musicienne prometteuse (contrôle, phrasé, fluidité, style). Dans les pièces en duo, il s’avère d’ailleurs impossible de savoir qui joue, ce qui est plutôt bon signe. Né en 1992 et disciple de Brigitte Engerer, Sélim Mazari dispense un accompagnement fiable et inspiré. Le jeune homme a d’ailleurs le droit d’interpréter une œuvre en solo, en l’occurrence la Troisième Rhapsodie de Dohnányi. Un disque sans doute pas essentiel mais qui fait plaisir (1001Notes02). SF




Pari(s) romantique de Jérémie Rhorer





Jérémie Rhorer et son Cercle de l’harmonie (sur instruments anciens) s’aventurent au-delà de leur répertoire d’élection – la période classique – pour s’intéresser cette fois-ci au romantisme: pari (réussi) mais aussi Paris, puisque ce programme enregistré en public à l’Arsenal de Metz en octobre dernier pour Ambroisie associe trois compositeurs qui s’y sont connus dès les années 1830. Soutenue, sans surprise, par le Palazzetto Bru Zane, l’exhumation de la Quatrième Symphonie (1857) de (Napoléon-)Henri Reber (1807-1880), qui n’avait pas été jouée depuis 1863, constitue indéniablement le volet le plus intéressant de cette publication: dans un pays où la chose symphonique ne possédait pas encore le statut qu’elle devait acquérir après la défaite de 1870, le compositeur ne révolutionne certes pas le genre et se situe, comme les partitions contemporaines de Bizet, Gounod et Saint-Saëns, dans la lignée de Haydn et Schubert davantage que dans la direction montrée par Beethoven, Schumann ou même Mendelssohn, mais l’œuvre ne manque pas de séduction, fougueusement dirigée par Rhorer. Le Premier Concerto de Liszt est évidemment beaucoup plus fréquenté, mais gagne néanmoins à être entendu sous les doigts conquérants et juvéniles de Bertrand Chamayou (sur un Erard 1837): une interprétation qui a mangé du lion! A la baguette pour la création du Concerto de Liszt et concurrent de Reber pour l’élection à l’Institut en 1853, Berlioz complète fort logiquement ce disque un peu court avec son relativement rare diptyque concertant Rêverie et Caprice, servi avec finesse et sensibilité par le premier violon solo de l’orchestre, Julien Chauvin (AM207). SC




Le Paganini du violoncelle


      


Estimé par ses contemporains, en particulier Berlioz et Rossini qui voyaient en lui le Paganini du violoncelle, François Servais (1807-1866), d’origine belge, contribua aux innovations techniques de son instrument et composa pour lui bon nombre de pages. Ces deux disques parus chez Fuga Libera, le premier en 2010, le second tout récemment, permettent d’en découvrir quelques-unes, la plupart enregistrées semble-t-il pour la première fois. Le plus ancien des deux comporte des œuvres pour violoncelle et petit ensemble à cordes (Grande Fantaisie sur des motifs de l’opéra «Le Barbier de Séville» de Rossini, Souvenir de la Suisse, Souvenir d’Anvers, Souvenir de Spa, un de ses plus grands succès), le plus récent des pages concertantes (Morceau de concert, Fantaisie burlesque sur le «Carnaval de Venise», La Romanesca, Premier Concerto pour violoncelle). Entouré de l’Ensemble Rosamunde, créé par des membres de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie ou accompagné par l’Orchestre symphonique de la Radio-télévision coréenne dirigé par Patrick Davin, Didier Poskin s’engage avec brio en faveur de ce compositeur qui a légué à la postérité une musique bien de son temps, orientée vers la virtuosité, habilement conçue mais, du moins s’il faut se fier à ces deux disques, de portée assez moyenne. A chacun de se forger sa propre opinion, bien sûr, mais les inconditionnels du virtuose italien susnommé écouteront probablement tout cela avec plaisir (FUG 561 et FUG 593). SF




Le «Schumann Project» d’Alpha





Un peu plus d’un an après le onzième et dernier volume, Alpha publie dans un coffret de sept disques (à prix réduit) une partie de l’intégrale de la musique pour piano et de la musique de chambre avec piano de Schumann par Eric Le Sage, entouré de musiciens français de renom (Antoine Tamestit, Frank Braley ou encore Christophe Coin). Impeccable sur le plan interprétatif et éditorial, l’entreprise a fait l’objet de chroniques enthousiastes (voir ici ou encore ici). Cette publication reprend les notes de présentation des digipacks originaux, signés Brigitte-François Sappey, mais, contrairement à l’empaquetage des Bach par Café Zimmermann (Alpha 811), les pochettes ne reprennent pas les tableaux judicieusement choisis et commentés par Denis Grenier dans l’édition originale. Tout porte à croire que les œuvres pour piano seul seront plus tard réunies dans un second coffret mais, d’ores et déjà, celui-ci constitue une excellente idée de cadeau à déposer au pied du sapin à la fin de l’année (812). SF




De l’authenticité pour l’orchestre de Liszt





Cela fait longtemps que le souci d’authenticité promu par les «baroqueux» a largement dépassé le domaine du baroque ou du classique pour étendre à la musique du XIXe siècle la volonté de lui conférer des conditions d’exécution plus fidèles à la lettre des partitions ou au contexte de l’époque. Sous le titre «The Sound of Weimar», NCA a ainsi confié les œuvres de Liszt à l’Orchestre de l’Académie de Vienne et à Martin Haselböck, qui le dirige depuis qu’il l’a fondé en 1985: le troisième volume, qui est le deuxième consacré aux treize poèmes symphoniques, en propose trois, enregistrés à Raiding, sur les lieux mêmes de la naissance du compositeur. Avec trente-et-une cordes, même face aux instruments à vent d’alors, l’équilibre est assez radicalement modifié mais le souci d’une approche renouvelée n’est pas sans intérêt dans deux relatives raretés, La Bataille des Huns et Hungaria, où l’inspiration lisztienne n’est généralement pas considérée comme étant à son meilleur. Malheureusement, dans l’incontournable Mazeppa, l’interprétation, poussive, manque cruellement de tension dramatique (60250). SC




Le festival de Chaillol a quinze ans





Pour célébrer la quinzième édition du Festival de Chaillol (Hautes-Alpes), Aedam Musicae publie Chaillol. Portraits d’un festival, ouvrage collectif sous la direction de Michaël Dian, le fondateur du festival et son actuel directeur artistique. Quatorze portraits très vivants tracent l’itinéraire des acteurs principaux de la manifestation depuis ses débuts – les initiateurs, musiciens, élus locaux, bénévoles et représentants de différents aspects de l’action culturelle et associative, tous animés d’un désir d’ouverture porté par une conviction profonde. Le dernier tiers de l’ouvrage comporte un entretien à portée universelle entre Michaël Dian et le compositeur en résidence de l’édition 2012, François Meïmoun. La finesse du raisonnement et l’intelligence du propos, qui porte en somme sur la problématique musicale du XXe siècle et sur les attitudes actuelles, peut passionner tout compositeur, musicien, compositeur, acteur administratif ou mélomane préoccupé par la vie et le partage de la musique, de nos jours et bien au-delà. L’ouvrage est accompagné d’un portfolio de photographies artistiques en noir et blanc principalement d’acteurs du festival et de musiciens en mouvement (collection Musiques XX-XXIe siècles). CL




La rédaction de ConcertoNet

 

 

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