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04/14/2004
Alban Berg : Lulu
Christine Schäfer (Lulu), Kathryn Harries (Gräfin Geschwitz), Wolfgang Schöne (Dr Schön, Jack), David Kuebler (Alwa), Norman Bailey (Schigolch), Patricia Bardon (Eine Theater-Garderobiere, Ein Gymnasiast, Ein Groom), Jonathan Veira (Der Medizinalrat, Der Theaterdirektor, Der Bankier), Stephan Drakulich (Der Maler), Donald Maxwell (Ein Tierbändiger, Ein Athlet), Neil Jenkins (Der Prinz, Der Kammerdiener, Der Marquis)
The London Philharmonic, Andrew Davis (direction)
Graham Vick (mise en scène)
Enregistré au Festival de Glyndebourne en 1996
Warner Music Vision 0630-15533-2




Longtemps cette vidéo fut la seule disponible du second opéra d'Alban Berg, à l'époque sous la forme d'une cassette VHS... Depuis, en DVD, est sorti un enregistrement dirigé par Franz Welser-Möst chez TDK, mais dans la version en deux actes, à éviter par conséquent. Excellente initiative donc, Warner ressort aujourd'hui cette Lulu dans le format DVD. Cette production marqua les esprits et révéla une nouvelle étoile du chant, la formidable soprano Christine Schäfer ; un an après Salzbourg elle donnait en 1996 à Glyndebourne sa deuxième incarnation dans un grand festival de l'héroïne déchue de Berg/Wedekind et s'imposait comme la meilleure de sa génération dans se rôle suprêmement difficile. On reste soufflé de la voir incarner Lulu avec une telle aisance, une telle facilité, une telle innocence aussi. Elle est de plus très bien entourée, notamment par deux chanteurs que l'on a pu voir à Paris dans la Lulu de l'Opéra Bastille : Wolfgang Schöne en Dr Schön et David Kuebler en Alwa. On apprécie également les remarquables Kathryn Harries (Gräfin Geschwitz) et Norman Bailey (Schigolch). Tous sont soutenus par la très bonne direction de Andrew Davis qui sait quand il le faut amener une tension suffocante, comme la scène du meurtre de Schön du deuxième acte, formidablement réussie. Le travail du metteur en scène britannique Graham Vick se révèle simple et efficace, respectueux du texte, avec un décor unique formé d'un mur de briques rouges en arc de cercle autour d'un plateau en bois et un jeu d'acteur lisible et dynamique. La très bonne captation vidéo et sonore permet de profiter au mieux de ce qui restera comme l'une des grandes productions de Lulu depuis celle de Boulez/Chéreau à Garnier en 1979 (la création de la version en trois actes) et toujours indisponible pour d'obscurs problème de droits, alors profitons-en !




Philippe Herlin

 

 

 

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