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02/12/2017
Paul Abraham : Viktoria und ihr Husar
Dagmar Schellenberger (Viktoria), Michael Heim (Stefan Koltay), Andreas Steppan (John Cunlight), Andreas Sauerzapf (Janczi), Katrin Fuchs (Riquette), Peter Lesiak (Graf Ferry), Verena Barth-Jurca (O Lia San), Rui André Oliveira Dos Santos (Ein Kosak, Ein japanischer Bonze), Karl Ernst (Ein russischer Wachtmeister, Ein russischer Offizier), Peter Vargyas (Tokeramo Yagani), Konstantin Szabo (Kamakuri o Miki), Claudio Hiller (Sekretär der Gesandschaft), Tibor Szolnoki (Béla Pörkölty), Ballett der Seefestspiele Mörbisch, Chor und Statisterie der Seefestspiele Mörbisch, Thomas Böttcher (chef de chœur), Festival Orchester Mörbisch, David Levi (direction musicale), Andreas Gergen (mise en scène), Christian Floeren (décors, costumes), Simon Eichenberger (chorégraphie), Jürgen Erntl (lumières), Paul Landsmann (réalisation)
Enregistré en public à Mörbisch (2016) – 155’
DVD Videoland Klassik VLMD022 – Region Code: 0 – Format: 16:9 – Son: Dolby 2.0 – Sous-titres en anglais, notice en allemand et en anglais





C’est un retour attendu au festival autrichien d’opérette de Mörbisch que celui de Victoria et son hussard du compositeur d’origine hongroise Paul Abraham (Pál Abrahám, 1902-1960), où elle avait précédemment été montée deux fois, en 1960 et 1975. L’œuvre de ce compositeur assez prolixe de la période la plus tardive de l’opérette viennoise est aujourd’hui l’objet d’une renaissance. Ses ouvrages reviennent sur la scène viennoise et on a pu entendre un extrait de Viktoria (le célèbre duo «Reich mir zum Abschied nochmal die Hande» avec Julia Kleiter) dans le récent et remarquable enregistrement, sur le plan musicologique comme de l’interprétation, «Du bist die Welt für mich» de Jonas Kaufmann (Sony). On ne se situe bien évidement plus vraiment dans les standards de l’opérette viennoise mais davantage dans la revue opérette et en route vers ce qui était déjà en 1930 le musical en Amérique. La création à Budapest fut suivie de nombreuses reprises en Europe et un enregistrement de 1954 par Rudolf Schindler est resté mémorable.


Le spectacle de Mörbisch confié à Andreas Gergen, directeur du Landestheater de Salzbourg, rend magnifiquement cet esprit proaméricain et la fascination pour l’orientalisme des années trente. Le livret frise l’abracadabrantesque mais est ficelé avec assez de talent pour en faire un bon spectacle, pour peu que l’élément décoratif soit réussi et les acteurs convaincants. La conception scénique de Christian Floeren et la fantaisie colorée de ses costumes permettent à ce petit tour du monde une certaine crédibilité. La chorégraphie de Simon Eichenberger, résolument tournée vers Broadway, achève le travail.


Pour l’interprétation musicale, on reste parfois sur sa faim. La partition est très exigeante pour les deux rôles principaux. Autant Dagmar Schellenberger, nouvelle intendante du festival, qui tient le rôle-titre, que Michael Heim, qui est son Hussard, sont des acteurs parfaits. Les quelques grandes difficultés vocales de leurs rôles respectifs les mettent parfois en péril mais l’équilibre entre chant et théâtre est très satisfaisant. Le couple bouffe Janczi et Riquette est chanté avec plus de bonheur par Andreas Steppan et Katrin Fuchs. Tous les seconds rôles sont parfaitement tenus et l’Orchestre du Festival de Mörbisch dirigé avec beaucoup de conviction par David Levi.


Olivier Brunel

 

 

 

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