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09/15/2015
Richard Strauss: Der Rosenkavalier, opus 59
Adrianne Pieczonka (La Maréchale), Angelika Kirchschlager (Octavian), Miah Persson (Sophie), Franz Hawlata (Baron Ochs), Franz Grundheber (Faninal), Ingrid Kaiserfeld (Marianne), Jeffrey Francis (Valzacchi), Elena Bakoutova (Annina), Piotr Beczala (Le chanteur italien), Wiener Staatsopernchor, Wiener Philharmoniker, Semyon Bychkov (direction musicale), Robert Carsen (mise en scène)
Enregistré en public à Salzbourg (août 2004) – 201’
Arthaus Musik Album de deux DVD 109 098 (ou un Blu-ray 109 099)





Kate Royal (La Maréchale), Tara Erraught (Octavian), Teodora Gheorghiu (Sophie), Lars Woldt (Baron Ochs), Michael Kraus (Faninal), Miranda Keys (Marianne), Christopher Gillett (Valzacchi), Helene Schneidermann (Annina), Andrej Dunaev (Le chanteur italien), The Glyndebourne Chorus, London Philharmonic Orchestra, Robin Ticciati (direction musicale), Richard Jones (mise en scène)
Enregistré en public à Glyndebourne (mai 2014) – 191’
Opus Arte Album de deux DVD OA1170D (ou un Blu-ray OABD7168D)





Le Chevalier à la rose du Festival de Glyndebourne l’année passée a beaucoup fait parler de lui à cause de la physionomie de Tara Erraught, dénoncée avec outrecuidance par des représentants de la presse anglo-saxonne. Avec le recul, la polémique paraît stupide: la mezzo-soprano irlandaise n’a certes pas tout à fait l’allure androgyne que chacun s’imagine d’Octavian mais il convient de saluer son aisance sur scène, sa voix, épousant parfaitement les exigences du rôle, et la tenue exemplaire de sa ligne de chant. En fin de compte, en regardant le DVD un an après, force est de constater que la chanteuse habite pleinement son personnage et nous comprenons pourquoi la Maréchale et Sophie succombent à son charme – le public, en tout cas, lui réserve un triomphe. Kate Royal chante la Maréchale avec correction mais le personnage laisse trop indifférent, sauf lorsqu’elle prend sa douche au lever de rideau, au contraire du savoureux baron Ochs de Lars Woldt: une révélation que cette basse qui ne sacrifie pas le chant au théâtre même si l’acteur force parfois le trait. Teodora Gheorghiu a le minois charmant, la silhouette gracile et la voix aérienne de Sophie tandis que Michael Kraus campe un Faninal conforme aux attentes. Robin Ticciati dirige avec à-propos et constance un Orchestre philharmonique de Londres diligent et capiteux. Inégale mais d’un professionnalisme inattaquable, la mise en scène gentiment subversive de Richard Jones s’inscrit dans un beau décor inspiré du design de l’entre-deux-guerres et tapissé de motifs démodés.


Dans sa collection «Legendary Performances» (voir par ailleurs ici), Arthaus réédite le Chevalier du festival de Salzbourg en 2004, la notice, réduite à la portion congrue, étant imprimée directement sur le digipack. Lors de la première publication, ConcertoNet avait constaté que la distribution ne dépassait pas une «honnête moyenne», à juste titre (Adrienne Pieczonka en Maréchale, Angelika Kirchschlager en Octavian, Miah Persson en Sophie, Franz Hawlata en Ochs, Franz Grundheber en Faninal et le jeune Piotr Beczala en chanteur italien, infiniment meilleur que celui de Glyndebourne). Effectivement, Semyon Bychkov déçoit à la tête d’un Orchestre philharmonique de Vienne pas toujours séduisant, souvent terne, manquant de classe, de finesse et aussi, paradoxalement, de précision. Des spectateurs huent Robert Carsen lors des saluts, réaction incompréhensible alors que sa mise en scène, traditionnelle dans les deux premiers actes, plus audacieuse – encore que – dans le troisième, n’encourt aucun reproche et procure même du plaisir. La scénographie prouve que Salzbourg a les moyens de réaliser de belles choses mais l’image reproduit imparfaitement les effets d’optique obtenus par les décors et la largeur de la scène. De la routine, mais de la bonne.


Préférez Glyndebourne pour l’orchestre, le chef et, à la rigueur, la mise en scène mais pour les chanteurs, globalement très bons, même ceux distribués dans les rôles secondaires, il est difficile de départager ces deux DVD cependant pas incontournables.


Sébastien Foucart

 

 

 

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