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09/28/2014
«Celebrating Strauss»
Richard Strauss : Schlechtes Wetter, opus 69 n° 5 [1] – Morgen, opus 27 n° 4 [2, 5] – Mein Vater hat gesagt, opus 36 n° 3 [2] – Ruhe, meine Seele, opus 27 n° 1 [3] – Meinem Kinde, opus 37 n° 3 [3] – Muttertändelei, opus 43 n° 2 [3] – Zueignung, opus 10 n° 1 [3, 5] – Waldseligkeit, opus 49 n° 1 [3] – Wiegenlied, opus 41 n° 1 [5] – Traum durch die Dämmerung, opus 29 n° 1 [5] – Ständchen, opus 17 n° 2 [5] – Der Rosenkavalier (fin de l’acte I): «Kann mich auch an ein Mädem erinnern» [4]

Rita Streich [1], Elisabeth Schwarzkopf [2, 3, 4], Irmgard Seefried [5] (sopranos), Hertha Töpper [4] (contralto), Janine Reiss [1], Gerald Moore [2] (piano), orchestre (nc), Berislav Klobucar [3] (direction), Orchestre national de l’ORTF, Piero Bellugi [5] (direction), Philharmonia Orchestra, Charles Mackerras [4] (direction)
Enregistré à Paris (1965 [5], 7 mars 1965 [1], 19 décembre 1967 et 12 décembre 1968 [3]) et à Londres (1961 [4] et 22 mars 1970 [2]) – 60’
Blu-Ray EuroArts Classic Archive 3075054 (ou DVD 3075058) – Son PCM Stereo – Format 16:9 – Résolution 1080i Full HD – Sous-titres en français, allemand et anglais





La vidéo est brève et composite: une petite heure d’extraits d’archives s’étalant de 1960 à 1970, filmés de manière fort disparate et interprétés par quatre chanteuses au style très singulier (voir la vidéo de présentation). Elle débute par 2 minutes (!) de Rita Streich (1920-1987) – en plan fixe et en noir et blanc – qui ne permettent pas d’en apprendre beaucoup sur l’art du chant de cette Zerbinette de légende, dont le lied reproduit ici n’illustre que le gazouillis charmant. Elle se termine par des morceaux d’un concert d’Irmgard Seefried (1919-1988) – qui domine le texte des lieder straussiens de façon épatante. Mais la voix – desservie par une prise de son abîmée – impressionne moins par sa justesse que par l’émotion de l’interprétation et l’assurance de l’interprète.


L’album fait surtout la part belle à Elisabeth Schwarzkopf (1915-2006), dont sont reproduits des extraits d’un récital avec piano – pour deux lieder (avec l’incontournable Gerald Moore) remplis d’expressivité mais filmés en couleur dans un intérieur austère et une «mise en scène» franchement surannée –, d’un concert à Pleyel – pour cinq lieder (avec orchestre) où l’on goûte la respiration souveraine de la soprano allemande malgré un chant un peu tendu, un spectre étroit et des applaudissements après chaque mélodie (qui rompent trop vite le charme) – et, enfin, d’un bout d’opéra filmé pour la BBC – la fin du premier acte du Chevalier à la rose, où l’Octavian de Hertha Töpper donne la réplique à la Maréchale de Schwarzkopf... au milieu d’une mise en scène poussiéreuse au possible et devant un orchestre lointain et fort mal enregistré. Même les deux interprètes paraissent empruntées en regard des autres témoignages qu’elles ont laissés dans ces rôles – tant scéniquement que vocalement (quelques intonations douteuses). Si le style straussien d’Elisabeth Schwarzkopf ne souffre aucune réserve, le chant s’apprécie davantage – dans ces archives de qualité variable – dans le regard que dans la voix.


Par son manque d’unité, cette publication est décidemment un objet bien curieux. Elle n’en donne pas moins un aperçu flatteur de l’art de chanter Strauss dans les années 1960. Un aperçu seulement.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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