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08/16/2014
«A Night with Friedrich Gulda»
Wolfgang Amadeus Mozart: Sonate pour piano n° 12, K. 300k [332]: Adagio – Fantaisie en ré mineur, K. 385g [397] – Sonate pour piano n° 17, K. 576 – Sonate pour piano n° 6, K. 205b [284]: Allegro
Barbara Dennerlein: Drive Sam – Take Off – Give It Up
Musique techno

Friedrich Gulda (piano, synthétiseur), Paradise Trio, DJ Vertigo (électronique), Paradise Girls (danse), Dieter Hens (réalisation)
Enregistré en public durant l’Eté pianistique de Munich (1995) – 86’
Format NTSC 4:3 – Son PCM Stereo – Region code 0
DVD Arthaus Musik/Loft 101 674





En préambule, on avise que l’on a pour le pianiste viennois Friedrich Gulda la plus grande admiration et aucune prévention contre le jazz, ni contre la musique techno. Tout au long de sa longue carrière, Friedrich Gulda (1930-2000) a accordé au jazz une place énorme, en jouant en solo comme avec les personnalités les plus en vue de son époque (Chick Corea, Keith Jarrett, Joe Zawinul...) . Mozart est certainement le compositeur qu’il a le plus servi comme en témoignent de nombreux enregistrements audio et vidéo.


La soirée que fait revivre ce DVD «A night with Friedrich Gulda» à la Muffathalle de Munich du festival Münchner Klaviersommer de 1995, un pur produit du cross over radicalisé dernière manière de Gulda, affichait pour credo: «Il faut bien comprendre que la musique de Mozart est immensément dansante et connectée au sens figuratif à la techno. N’importe quel idiot peut faire la différence. Mais il faut être vraiment intelligent pour percevoir les connections!» (Gulda). On laissera donc chacun à sa propre intelligence pour juger du résultat, se contentant d’analyser factuellement le contenu de ce concert.


Début par quelques extraits de Sonates et une Fantaisie de Mozart. Ce qui a toujours caractérisé le Mozart de Gulda était une certaine liberté dans la rythmique et la sonorité compensée par une musicalité extrême qui rendait ses interprétations passionnantes. Ici, les libertés prises avec le rythme déforment jusqu’à la grimace les phrases et la sonorité n’est plus une priorité pour le pianiste. Pour qui ne connaît pas encore, ou voudrait retrouver Gulda à son meilleur chez Mozart (et sans les oripeaux vestimentaires, calots multicolores et tuniques fleuries, adoptés plus tard), on conseille fortement deux DVD anciens: «Mozart for the People» (Sonates et Fantaisies) et «Mozart Piano Concertos (n° 20 & 26)», tous deux chez Am@do classics (le second réédité par Arthaus), et les «Gulda Mozart Tapes», enregistrements de jeunesse réédités en CD par Deutsche Grammophon. Et on ne résiste pas à signaler la perle absolue de la discographie mozartienne de Gulda, une transcription du récitatif et air de Suzanna «Giunse al fin il momento... Deh vieni, non tardar» du dernier acte des Noces de Figaro donnée au début d’une série de bis plus longue que le concert lui-même lors de l’hallucinant et demeuré légendaire récital au festival de Montpellier de 1993 (deux disques Accord).


Les œuvres jazziques de Barbara Dennerlein, organiste du Paradise Trio, ont certainement ravi les amateurs de jazz présents à cette soirée munichoise. Elle ne nous semblent pas justifier d’être archivées pour l’éternité. La dernière partie, digne d’une soirée à Ibiza, dans laquelle Friedrich Gulda se joint au synthétiseur au DJ Vertigo avec sur fond de démonstration dansante des Paradise Girls, vite rejointes par une partie du public, est au delà de tout éloge... et de toute critique.


Olivier Brunel

 

 

 

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