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06/20/2014
«Great Pianists of the Century»
Œuvres de Beethoven, Chopin, Schumann, De Falla, Franck, Granados, Liszt, Rachmaninov, Ravel, Scarlatti, Prokofiev et Tchaïkovski
Glenn Gould, The Alchemist

Glenn Gould, Arturo Benedetti Michelangeli, Georges Cziffra, Wilhelm Kempff, Aldo Ciccolini, Samson François, Claudio Arrau, Emil Gilels, Byron Janis, Alfred Brendel (piano), Bruno Monsaingeon (réalisation)
Enregistré entre 1956 et 1978 – 945’
Blu-ray Idéale Audience/EuroArts «Classic Archive Collector's Edition» – Format NTSC/4:3 – Son PCM 2.0 Dual Mono/Dolby Digital 2:0 Dual Mono – Region Code: All – Sous-titres en anglais, allemand, français et espagnol


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Par quel miracle technique a t-on pu faire tenir sur une simple galette Blu-ray plus de 15 heures de musique filmée ? Ces «Great Pianists of the Century» avaient déjà presque tous paru en DVD dans la collection «Classic Archive» d’Idéale Audience, certains aux débuts du DVD dans l’éphémère série «Classic Archives» d’EMI, qui se voulait être le pendant vidéo de la prestigieuse série Références sur microsillon au début des années 1980. Dans ce Blu-ray qui est un véritable trésor, on trouve, presque tous issus des archives de l’INA et accessoirement de la BBC et de la Radio canadienne, les enregistrements des pianistes qui ont créé la légende du siècle dernier, presque tous disparus, à l’exception de Ciccolini et de Brendel. Signalons çà et là quelques bonus signés par rien moins que Benno Moiseiwitsch, Solomon (Londres 1956, la Sonate «Appassionata», présumée seul enregistrement filmé du pianiste qui ait été conservé).


Tout se situe à un niveau superlatif, compte tenu des conditions techniques, du noir et blanc, de la distance. Mais le magnifique travail de recherche et sur le son de Pierre-Olivier Bardet, producteur de cette série, force l’admiration. Tous sont d’un intérêt primordial: Michelangeli miraculeux dans les «petites formes», passionnant à observer; Arrau léonin, dense, concentré à l’extrême, miraculeux dans un Carnaval de Schumann de 1961; Cziffra, si mal connu et à qui l’étiquette «Liszt» colle toujours à la peau, montre qu’il excellerait aussi dans Chopin et César Franck. Quel bonheur aussi de découvrir Ciccolini jeune homme quand on sait le maître qu’il est devenu et ce dans un programme espagnol réservant quelques raretés savoureuses (Riccardo Pick-Mangiagalli!). Samson François est aussi passionnant à regarder et filmé à des époques très variées de sa carrière. Emil Gilels est monumental de style et sonorité dans le Premier Concerto de Tchaïkovski capté en 1959 sous la direction d’André Cluytens. On voit aussi le grand chef français dans de magnifiques fragments de Daphnis et Chloé ainsi que dans les Tableaux d’une exposition de Moussorgski/Ravel.


Des réserves – très peu et parfois instructives. Comment un pianiste de la trempe de Wilhelm Kempff pouvait-il être aussi inégal avec des Papillons de studio à la technique approximative et truffés d’erreurs de texte qui ne passeraient aujourd’hui simplement plus, et inspiré comme jamais dans des Danses des compagnons de David à Besançon en public deux ans plus tard (1963), dans lesquelles il atteint des sommets d’inspiration? Byron Janis est beaucoup moins félin de technique et brillant de sonorité dans un Troisième Concerto de Prokofiev sous la direction un peu soporifique de Paul Paray et un Orchestre national de la RTF en pilotage automatique que dans le légendaire enregistrement Mercury de 1962 avec Kirill Kondrachine. Brendel n’est pas le plus visuel des pianistes, avec sa dynamique très mouvementée et ses nombreux tics du visage. Mais abstraction faite de cela, sa Sonate «Hammerklavier» filmée à Paris en 1970 est beaucoup trop disséquée et cérébrale. Deux Bagatelles assez rares sont une consolation assez maigre pour ce court programme.


On ne comprend pas très bien pourquoi figure dans cette sélection le film L’Alchimiste que Bruno Monsaingeon a consacré à Glenn Gould, certes passionnant, et contenant des extraits musicaux, mais d’une autre époque et sur un autre thème. Ne figurent pas dans la sélection quelques pianistes déjà honorés par la série «Classic Archive»: Argerich, Richter, Lefébure, Nikolaïeva, Weissenberg, Rubinstein... Cela laisserait-il augurer d’un deuxième volume?


Olivier Brunel

 

 

 

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