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07/30/2013
Tutto Verdi, The Complete Operas, vol. 23
Giuseppe Verdi : Don Carlo (version de Modène)

Mario Malagnini (Carlo), Cellia Costea (Elisabetta), Simone Piazzola (Rodrigo), Giacomo Prestia (Filippo), Alla Pozniak (Eboli), Luciano Montanaro (Il Grande Inquisitore), Irène Candelier (Tebaldo, Una voce), Paolo Buttol (Un frate), Giulio Pelligra (Il Conte di Lerma), Marco Gaspari (Un araldo), Coro Lirico Amadeus-Fondazione Teatro Comunale di Modena, Orchestra Regionale Dell’Emilia-Romagna, Fabrizio Ventura (direction), Joseph Franconi Lee (mise en scène), Alessandro Ciammarughi (décors et costumes), Nevio Cavina (lumières), Marta Ferri (chorégraphie), Tiziano Mancini (réalisation)
Enregistré en public au Teatro Comunale «Luciano Pavarotti», Modène (15, 17, 19 et 21 octobre 2012) – 204’ + bonus de 11’ («Introduction to Don Carlo»)
Album de deux DVD C Major 724608 – Format : 16/9. Region code : 0 (worldwide) – Notices de présentation en français, anglais, allemand et italien, sous-titres dans les mêmes langues ainsi qu’en espagnol, chinois, coréen et japonais





L’éditeur C Major s’est associé à Unitel pour livrer, en cette année où l’on célèbre le bicentenaire de la naissance de Giuseppe Verdi (1813-1901), l’intégrale des opéras en DVD (et Blu-ray) dans des versions qui sentent bon les planches des provinces italiennes... faisant la part belle à Parme (Nabucco, Le Trouvère, Rigoletto, La Traviata, Simon Boccanegra, Le Corsaire, Un giorno di regno, Stiffelio, Les Vêpres siciliennes, Un bal masqué, La Force du destin)... sans oublier d’autres scènes de second plan comme Naples (I Masnadieri), Trieste (La battaglia di Legnano) ou Modène.


Le présent Don Carlo est issu d’une production récente (octobre 2012) du théâtre communal de Modène (dans la version de 1886, évidemment). Il se caractérise par un strict respect du livret original (... amateurs de Regietheater, passez votre chemin!) et par une distribution moyenne mais homogène, recherchant davantage les décibels que la subtilité (pour une chronique en anglais, lire ici). C’est surtout vrai des chœurs et de l’orchestre, portés par la direction structurée mais routinière de Fabrizio Ventura à la tête d’une formation régionale (celle de l’Emilie-Romagne) pas toujours très concentrée ni subtile. La battue – mécanique et globalement trop rapide – rend cruelle la comparaison avec un Giulini ou un Solti.


L’absence de subtilité se retrouve également parmi les solistes. A commencer par Mario Malagnini, dont le Don Carlos – au métal solide mais sans charme, au timbre sans velours, qui chante assez juste (malgré une tendance à attaquer un peu en dessous) mais trop fort – n’offre qu’un jeu de scène conventionnel sinon caricatural et ôte toute puissance séductrice au rôle-titre, plombant plus spécialement le début de l’acte III. Il en est de même de ce Rodrigue court en graves mais qui possède la voix du rôle, faisant tonner ses aigus jusqu’à l’emphase: quel dommage, du coup, que Simone Piazzola ait si peu de présence scénique... Si l’Eboli d’Alla Pozniak vocalise avec brutalité mais efficacité, le Roi de Giacomo Prestia présente une voix rocailleuse, d’un métal un peu usé mais qui parvient encore à briller. Dominant la distribution, l’Elisabeth de Cellia Costea allie puissance et finesse, particulièrement à l’acte II. Les seconds rôles sont très inégaux, soit convenables (le moine, Thibault), soit insuffisants (le comte de Lerne, le Hérault).


Enfin, la mise en scène de Joseph Franconi Lee – habile plus que touchante – se démène avec le format modeste du plateau, usant avec tact des toiles peintes, des lumières et des changements de décors pour mettre l’accent sur la psychologie des personnages et les conflits de l’âme. Quelques tableaux fonctionnent bien (l’austérité de la tombe de Charles Quint, l’intimité de l’acte IV...), mais la gestuelle empruntée des chanteurs empêche tout coup de cœur pour cette production, qui n’est qu’une (assez bonne) introduction à une partition complexe et périlleuse.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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