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01/27/2010
“Haendel commemoration”
Georg Friedrich Händel: Zadok the Priest, HWV 258 – Esther, HWV 50a (Sinfonia) – Dettingen Te Deum, HWV 283 – Saul, HWV 53 (Sinfonia et «Dead march») – The Ways of Sion do mourn, HWV 264 («When the ear heard her», «She deliver’d the poor that cried» et «Their bodies are buried in peace» – Jubilate for the Peace of Utrecht, HWV 279 (« Glory be to the Father» et «As it was in the beginning») – O sing unto the Lord a new song, Chandos Anthem, HWV 249b – Israel in Egypt, HWV 54 («The Lord shall reign for ever and ever» et «Sing ye the Lord»

Ulrike Fulde (soprano), Albrecht Sack (tenor), Felix Plock (basse), MDR Rundfunkchor, Hallenser Madrigalisten, Händelfestspielchor, Chor der Oper Halle, The English Concert, Händelfestspielorchester Halle, Howard Arman (direction), Elisabeth Malzer (réalisation)
Enregistré en public à Halle (19 avril 2009) – 103’
Medici Arts 2057458 – Son PCM Stereo – Format NTSC 16:9 – Region Code 0






L’année 2009 aura été l’année Händel, les concerts et les manifestations s’étant multipliées à travers le monde pour célébrer les 250 ans de la mort du compositeur anglais (né à Halle en 1685), survenue le samedi 14 avril 1759, aux premières heures du jour. D’ailleurs, à l’instar de son contemporain Antonio Vivaldi (1678-1741), on peut se demander aujourd’hui quelle n’est pas « l’année Händel » tant les représentations de ses œuvres se multiplient : toute salle de concert qui se respecte programme aujourd’hui à travers le monde oratorios, opéras, concertos, musique orchestrale, musique de chambre… rendant ainsi hommage à l’ouvrage prolifique d’un géant de l’ère baroque.


Le présent DVD n’est autre que le témoignage d’un concert donné le 19 avril 2009 à la Martkirche de Halle (les caméras s’attardant à juste titre sur les merveilles de son architecture et de ses ornements baroques), à l’occasion du Festival Händel qui se déroule chaque année dans la ville natale du compositeur, pour les 250 ans de sa mort. Chef reconnu dans le répertoire baroque, Howard Arman a une trajectoire professionnelle opposée à celle de Händel puisque, né en Angleterre, il vit et exerce principalement en Allemagne et en Autriche depuis 1981. Ayant dirigé ses œuvres dans les cadres les plus prestigieux (il a même ouvert le Festival de Salzbourg avec Israel in Egypt), Howard Arman est ici dans un terrain connu, parfaitement balisé, et son interprétation s’en ressent.


Avec une très grande souplesse, il dirige de magnifiques ensembles qu’il s’agisse de l’orchestre (mention spéciale aux neuf trompettes sollicitées de bout en bout du concert, notamment dans la première partie du Dettingen Te Deum, «We pray Thee, oh God») ou des chœurs. On ne dira jamais assez combien Händel a composé de pages admirables pour les ensembles choraux (aussi bien dans ses oratorios que dans ses opéras), alternant avec une très grande subtilité grandeur (et non grandiloquence) et douceur poignante. Les exemples de cette maîtrise sont ici nombreux : citons par exemple les «God save the King» lancés au début de l’anthem Zadok the Priest créé à l’occasion du couronnement du roi Georges II d’Angleterre en 1727 (page brève mais puissante dont les structures tonales renvoient au lointain Nisi Dominus composé vingt ans plus tôt par le jeune Saxon) ou la belle fugue «Declare his honour» au début du Jubilate for the Peace of Utrecht (1713). La cohésion entre voix et instruments est toujours extrêmement bien conduite, notamment dans le Dettingen Te Deum, composé en novembre 1743 pour célébrer la victoire remportée contre les armées françaises au cours de l’été. Arman joue habilement sur toute la palette des dynamiques (par une sorte de «lâcher–prise») et suscite, de ce fait, l’attention constante des musiciens et des auditeurs.


Les trois solistes interviennent peu. Sans faire affront aux deux voix masculines, on retiendra surtout l’éclatante Ulrike Fulde à la fin du concert dans deux extraits, malheureusement trop brefs (notamment le célébrissime «The Lord shall reign for ever and ever»), d’Israel in Egypt, qui figure sans aucun doute au sommet des oratorios composés par Händel. La générosité de sa voix («Sing ye the Lord») ne peut que susciter une réponse du même ordre de la part des chœurs, concluant ainsi de façon éclatante un superbe concert célébrant, disons-le encore une fois, un compositeur dont a pas fini de reconnaître le génie.


Le site du Festival Händel de Halle
Le site de Howard Arman


Sébastien Gauthier

 

 

 

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