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11/02/2009
Giuseppe Verdi : I Due Foscari
Leo Nucci (Francesco Foscari), Vincenzo La Scola (Jacopo Foscari), Alexandrina Pendatchanska (Lucrezia Contarini), Danilo Rigosa ( Jacopo Loredano), Leopoldo Lo Sciuto (Barbarigo), Birgit Eger (Pisana), Chœur et Orchestre du San Carlo de Naples, Nello Santi (direction), Werner Düggelin (mise en scène), George Blume (réalisation)
Enregistré à Naples (2000) – 114’
Arthaus Musik 107 001 (distribué par Intégral) – Format : 16/9. Region code : 0 (worldwide)





Un père partagé entre son amour pour son fils – dont l’innocence éclatera trop tard – et son devoir de doge, conscient de la vanité de son pouvoir, qui doit abdiquer sous la pression de ses ennemis : voilà un sujet pour Verdi. Mais ces Due Foscari inspirés de Byron (1844) ne constituent pas un de ses chefs-d’œuvre, malgré de belles pages : ils ne valent ni Ernani, créé huit mois auparavant, ni Giovanna d’Arco, créé l’année suivante. La production du San Carlo, en tout cas, est solide, sinon marquante. Nello Santi connaît son affaire et dirige, comme toujours en chef de répertoire, à défaut d’être vraiment inspiré. On le trouve malgré tout moins heureux que dans des Verdi plus tardifs, avec des chœurs un peu raides dans la Barcarolle du troisième acte. Werner Düggelin, en revanche, s’en tient à une mise en place, sans diriger les chanteurs sinon pour des gestes très convenus, affadissant le propos de l’œuvre, avec des personnages parfois noyés dans la pénombre. Leo Nucci s’impose en Foscari père, nuancé et stylé, à la voix homogène, à l’aigu solide. Vincenzo La Scola est digne de lui en Foscari fils, séduisant par un certain éclat du timbre, la maîtrise du souffle, l’élégance des phrasés, l’éventail des couleurs, forçant seulement un rien ses aigus ici ou là. Si Alexandrina Pendatchanska a du corps, de la chair dans la voix, avec un grave nourri, on la sent hésitante au début, malgré une colorature honnête. Sa voix se stabilise ensuite, la vocalise se délie, son tempérament dramatique se révèle, notamment dans le duo avec le Doge au troisième acte. Vocalement, le plateau tient donc bien la route et l’on est finalement heureux de disposer d’une version tout à fait honorable de ce Verdi peu connu.


Didier van Moere

 

 

 

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