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10/09/2008
Frédéric Chopin : Ballades n° 1, opus 23, n° 2, opus 38, n° 3, opus 47, et n° 4, opus 52 – Scherzo n° 2, opus 31 – Fantaisie, opus 49 – Barcarolle, opus 60 – Nocturne, opus 15 n° 2
Franz Schubert : Quatre impromptus, D. 899

Krystian Zimerman (piano)
Enregistré dans les studios Wien-Film Rosenhügel à Vienne (février 1987) – 102’16
DVD Deutsche Grammophon 00440 073 4449 (distribué par Universal) – Son PCM stereo/DTS 5.1 – Format 4/3 – Region code 0 (Worldwide) – Notice trilingue (anglais, allemand, français)






Le talent de Krystian Zimerman, déjà documenté parmi les trésors d’Unitel réédités sous étiquette jaune (voir ici), n’avait pas besoin (même en 1987) d’une réalisation, certes soignée, mais aussi kitsch. Passée la frayeur causée par la crainte d’une chute de l’immense lustre trônant au dessus du piano, on s’habitue pourtant à ce salon viennois, froid et presque ridicule, au milieu duquel le pianiste polonais est finalement très bien filmé.


De Chopin, Krystian Zimerman semble, à l’âge de 31 ans et par des chemins bien différents de ceux empruntés par Martha Argerich ou Maurizio Pollini, faire le tour de la question. On peut rester froid devant la rigueur du geste, le détachement et l’objectivité un peu hautains de ce Chopin sculpté dans l’ivoire, notamment dans un Nocturne en fa dièse majeur trop parfaitement ciselé ou dans une Barcarolle un peu étouffante. Mais on ne peut que rendre les armes devant ces Ballades d’une puissance titanesque, témoignant d’une maîtrise absolue des masses sonores et d’un sens du crescendo qui prend aux tripes. Davantage encore que dans une Fantaisie en fa mineur fière comme une Polonaise, le Scherzo en si bémol mineur qui ouvre le récital conjugue admirablement force et finesse.


Après tant d’évidence, les Schubert, sans ostentation mais moins aboutis, paraîtront plus ternes, le minutieux travail du pianiste sur le rythme et le tempo faisant perdre le naturel et la fragilité dont les Impromptus ont également besoin. Ainsi aimerait-on entendre un Premier impromptu plus fragile, un Deuxième impromptu plus fluide, un Troisième impromptu plus timide. On ne trouve pas la faille, par contre, dans un Quatrième impromptu à la fois personnel et authentique.


Au-delà, on chérira ce témoignage de musicalité marquée par l’exigence la plus élevée, cette recherche du sens qui ne fait aucune concession à l’à-peu-près ou au spectaculaire, cette rigueur qui force le respect, ainsi que cette flamme dans le jeu (des basses profondes, des crescendos habités) qui est la marque des très grands.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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